L’ex-directeur général de la police nationale, Louis Philippe Houndegnon, a comparu ce lundi devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Il est poursuivi pour incitation à la rébellion et harcèlement par voie électronique, après des déclarations médiatiques jugées subversives par les autorités judiciaires.
Au cœur du dossier : des interviews accordées à plusieurs médias en 2024, dans lesquelles Houndegnon affirme avoir été approché pour participer à un coup d’État. Il y déclarait également avoir recensé des officiers supérieurs de divers corps armés via son mouvement « 11/12 », une initiative présentée comme citoyenne mais perçue par l’État comme une tentative de mobilisation parallèle.
Pour le ministère public, représenté par Armand Donald Reagan Hounguè, ces déclarations constituent une menace pour la stabilité nationale. Selon lui, même à la retraite, un ancien haut gradé de la police se doit à un devoir de réserve : « Si vous n’êtes plus sous le drapeau, vous avez le drapeau au corps. »Le procureur a requis deux ans de prison ferme et deux millions de francs CFA d’amende contre Louis Philippe Houndegnon. Son coaccusé, Camille Amoussou, a en revanche bénéficié de la demande de relaxe pure et simple.
Laisser un commentaire