Depuis l’arrivée de Patrice Talon à la présidence en 2016, le Bénin a connu une transformation impressionnante dans le domaine de l’emploi. Selon Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’État chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale interviewé sur Global africa Telesud,
, plus de 2 millions d’emplois ont été créés en moins de dix ans. Ces résultats soulignent la réussite d’une politique économique ambitieuse, centrée sur l’agriculture, l’industrie et la transformation locale des produits.
Mais ces chiffres ne sont pas qu’un simple constat de croissance. Ils révèlent des choix stratégiques, un modèle de développement inclusif et des défis à surmonter. En effet, dès le lancement du Premier Programme d’Action du Gouvernement (PAG), l’objectif de 500 000 emplois avait été fixé pour le quinquennat 2016-2021. Cependant, le gouvernement béninois a largement dépassé cette projection, créant finalement 800 000 emplois. Une performance qui dépasse les attentes, et qui a préparé le terrain pour des ambitions encore plus grandes pour le deuxième quinquennat, avec un objectif de 1,3 million d’emplois.
Sur les quatre premières années de cette phase, 1,3 million d’emplois ont été effectivement créés, atteignant ainsi l’objectif dès le milieu du parcours. Une réussite qui reflète la capacité du gouvernement à mobiliser des ressources humaines dans des secteurs clés du développement.L’un des grands succès du gouvernement Talon réside dans sa capacité à réorienter une partie importante des jeunes vers l’agriculture. En 2016, près de 3 millions de jeunes recherchaient un emploi ou souhaitaient changer de domaine.
Aujourd’hui, une majorité d’entre eux ont trouvé des opportunités dans l’agriculture, notamment dans la production de coton, de soja, et de riz, qui ont vu leurs rendements exploser. Par exemple, la production de coton a doublé, passant de 300 000 tonnes en 2016 à près de 700 000 tonnes aujourd’hui. De même, la production de soja a été multipliée par six, atteignant 600 000 tonnes contre 100 000 tonnes en 2016.Cet essor agricole n’est pas qu’une amélioration des rendements ; il incarne une véritable politique d’insertion professionnelle. Les jeunes qui étaient autrefois confinés à des recherches infructueuses d’emplois dans les secteurs urbains ont désormais trouvé une stabilité économique dans les zones rurales.
La transformation des premières au Benin
Une autre avancée majeure réside dans la transformation des matières premières au lieu de leur exportation brute. Le gouvernement a mis en place des infrastructures, telles que la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), pour encourager la transformation locale. Un exemple marquant est la production de T-shirts qui sont désormais exportés vers les États-Unis, une première pour le pays. À la fin de l’année 2025, on estime que 50 000 jeunes supplémentaires seront employés dans cette zone industrielle.
Ce processus de transformation locale au lieu d’exportation brute représente non seulement un gain pour l’économie béninoise en termes de création de valeur ajoutée mais aussi une réponse stratégique aux défis de l’emploi pour les jeunes.Le défi majeur pour le gouvernement béninois sera de maintenir cette dynamique de croissance en diversifiant davantage les secteurs porteurs et en assurant une gestion inclusive des ressources humaines et des infrastructures.
Laisser un commentaire