La vague de violences visant l’administration pénitentiaire se poursuit. Mercredi matin, trois véhicules ont été incendiés sur un parking sécurisé de la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône), dans un acte qualifié de tentative de « déstabilisation » par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin. Dans la même nuit, un surveillant de la prison d’Aix-Luynes a vu sa voiture brûler devant son domicile.
Ces nouvelles attaques surviennent au lendemain d’une série d’actes coordonnés recensés depuis dimanche, touchant plusieurs établissements pénitentiaires à travers la France. À Toulon (Var), des tirs à l’arme automatique ont été dirigés contre la porte d’entrée de la prison, sans faire de blessés.Selon le procureur de la République de Tarascon, Laurent Gumbau, l’attaque s’est déroulée vers 5h20 sur un parking isolé, grillagé et accessible uniquement par digicode.
L’un des véhicules appartenait à un agent pénitentiaire, un autre à une entreprise intervenant dans l’établissement, et le troisième, totalement détruit, n’a pas encore été identifié. Aucun tag n’a été retrouvé sur place.Le parquet national antiterroriste (PNAT) s’est saisi de l’enquête, alors que le mode opératoire et la simultanéité des attaques laissent entrevoir une organisation structurée.
Selon une source policière, au moins 21 véhicules ont été incendiés ou dégradés depuis le début de cette série d’attaques.Une chaîne Telegram, créée le 12 avril, revendique ces actions. Une vidéo publiée mercredi montre un agent sortant de sa voiture, sa boîte aux lettres avec son nom, et un plan sur une plaque siglée « DDPF » enflammée. Le commentaire accompagnant la vidéo, truffé de fautes, accuse l’agent d’« abus de pouvoir » et appelle les personnels à « changer de cap ».
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