Jamais la France n’avait connu un tel enchaînement d’attaques ciblant directement ses établissements pénitentiaires. Dans la nuit du 14 au 15 avril, plusieurs prisons – de Villepinte à Toulon, en passant par Nanterre, Aix-Luynes ou encore Valence – ont été visées par des incendies criminels, des tags revendicatifs et même, dans le Var, par des tirs de kalachnikov.
À Toulon-La Farlède, une dizaine de douilles a été retrouvée, quinze impacts de balles relevés sur la porte d’entrée. Une enquête pour tentative d’homicide a été ouverte. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, s’est rendu sur place dès mardi, tandis que son collègue de l’Intérieur a promis une « réponse implacable ».Le message de ces attaques semble limpide : il s’agit de faire pression sur un pouvoir politique qui entend isoler les plus gros narcotrafiquants dans des prisons sécurisées.
Une volonté affichée du garde des Sceaux, dans le cadre d’un projet de loi en cours d’examen visant à structurer une riposte contre la criminalité organisée.Les syndicats pénitentiaires, eux, dénoncent une violence sans précédent et une menace directe contre la République. « On a clairement affaire à de l’intimidation », résume un représentant syndical. Une chose est sûre : les murs des prisons françaises ne semblent plus faire barrière à ceux qui veulent faire entendre leur loi par la peur.
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