En Côte d’Ivoire, l’ancien banquier international Tidjane Thiam, aujourd’hui leader du principal parti d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), poursuit sa course à l’élection présidentielle prévue en octobre 2025. Une controverse sur sa nationalité avait récemment jeté le doute sur sa candidature, mais la justice vient de lui offrir un répit.
Une plainte déposée par Valérie Yapo, une dissidente du PDCI, accusait Thiam d’avoir perdu sa nationalité ivoirienne, une condition pourtant indispensable pour se présenter à la magistrature suprême. Toutefois, la juge des référés s’est déclarée incompétente pour trancher l’affaire, mettant ainsi un frein temporaire aux procédures. Les avocats de Thiam ont rapidement présenté un certificat de nationalité ivoirienne en sa faveur, attestant de sa conformité légale.
Ce document lui a également permis de renoncer officiellement à sa nationalité française le 19 mars dernier, démarche incontournable dans sa stratégie électorale.Déjà désigné comme le principal rival du président sortant Alassane Ouattara, Tidjane Thiam devrait être officiellement investi candidat lors de la prochaine convention élective du PDCI.
L’annonce relance son ambition de retour en politique nationale, après une carrière prestigieuse à l’international, notamment à la tête du Crédit Suisse.Cependant, le climat politique reste tendu. Dans un geste de protestation, le PDCI a annoncé le retrait de ses représentants de la Commission électorale indépendante (CEI), dénonçant un manque de transparence dans le processus électoral.
Cette décision a été suivie par d’autres partis majeurs de l’opposition, dont le Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan, et le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), dirigé par l’ex-président Laurent Gbagbo.
lors que les grandes figures de l’opposition cherchent à faire front commun, les tensions institutionnelles laissent présager et craindre une campagne électorale animée.
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