— Une frappe aérienne israélienne a visé dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 avril l’hôpital al-Ahli, dernier établissement de santé encore fonctionnel dans le nord de la bande de Gaza. L’attaque, confirmée par la Défense civile palestinienne, a provoqué d’importants dégâts matériels, dont la destruction du bâtiment de chirurgie et de la station de production d’oxygène destinée aux soins intensifs. Le nombre de victimes reste à ce stade inconnu.Selon les autorités sanitaires du Hamas, l’hôpital — également connu sous le nom d’hôpital Baptiste et affilié au diocèse anglican de Jérusalem — a cessé de fonctionner.
Le diocèse, dans un communiqué, a fermement condamné l’attaque survenue au matin du dimanche des Rameaux, qualifiant l’événement de « particulièrement effroyable ». L’église Saint-Philippe voisine a également subi des dégâts collatéraux.Peu avant la frappe, l’armée israélienne aurait émis un avertissement appelant à évacuer les lieux. Des dizaines de patients, de blessés et de déplacés s’y étaient réfugiés. « Quand nous avons atteint la porte de l’hôpital, ils l’ont bombardé », témoigne Naïla Imad, déplacée avec ses enfants. « Nous avons été déplacés plus de vingt fois. L’hôpital était notre dernier recours. » Un enfant blessé est mort lors de l’évacuation précipitée, selon le diocèse.Nouvelle escalade militaire
Cette frappe intervient dans un contexte d’escalade des violences dans la région. Israël a également annoncé avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen, dans la nuit du samedi. Dans le sud de Gaza, l’armée israélienne a pris le contrôle de l’axe stratégique de Morag entre Rafah et Khan Younès, et annoncé l’expansion prochaine de ses opérations dans les quartiers de Daraj et Tuffah au nord.Plusieurs projectiles tirés depuis Gaza ont également été interceptés samedi, entraînant des frappes de représailles. Les populations de Khan Younès et des environs ont une nouvelle fois été appelées à fuir.Le Hamas a qualifié la frappe contre l’hôpital al-Ahli de « nouveau crime de guerre », dénonçant « une entité criminelle » soutenue par les États-Unis. Le Croissant-Rouge palestinien a confirmé qu’un soignant porté disparu depuis le 23 mars est détenu par les autorités israéliennes. La fusillade qui l’avait visé avait causé la mort de 15 secouristes.
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