Tanja Fajon, ministre des Affaires étrangères de la Slovénie et envoyée de l’Union européenne, a effectué une visite officielle au Bénin lundi 7 avril 2025,. Cette journée a été marquée par deux temps forts : une rencontre avec les jeunes entrepreneurs de Sèmè City, et une visite du Port autonome de Cotonou (PAC), deux projets stratégiques qui incarnent l’ambition du Bénin de devenir un hub d’innovation durable en Afrique de l’Ouest.
Dans la matinée, Tanja Fajon s’est rendue à Sèmè City, un complexe technologique de 10 000 mètres carrés situé à Cotonou, qui s’impose comme un pôle majeur de formation et d’entrepreneuriat pour la jeunesse béninoise. Ce projet ambitieux vise à transformer le Bénin en un véritable centre d’innovation, en offrant des programmes de formation, de recherche, et des plateformes d’expérimentation pour les jeunes talents. En 2025, le site accueillera 1 800 étudiants et 2 000 entrepreneurs, avec l’objectif de se développer davantage pour répondre aux besoins des secteurs technologiques et scientifiques.
Lors de sa visite, la ministre slovène a rencontré plusieurs jeunes entrepreneurs, tels que Cica Tossou, Adnan Mohamed Alassane, Chefikoth Chabi, Gilchrist Domingo et Alvine Kassa, qui lui ont exposé leurs projets novateurs. Ces jeunes, porteurs d’idées originales dans des domaines comme l’intelligence artificielle, la robotique et la transition verte, ont impressionné l’envoyée européenne par leur engagement et leur vision de l’avenir. »Je suis très honorée de visiter Sèmè City et d’entendre ces histoires incroyables, ces rêves d’entrepreneurs jeunes et innovants, » a déclaré Tanja Fajon après la rencontre.
Elle a souligné l’importance d’un environnement éducatif adapté aux besoins du marché et d’un soutien aux start-ups pour permettre aux jeunes de développer leurs compétences et de libérer leur créativité. « C’est une excellente opportunité d’avoir ces compétences. Merci de partager vos rêves avec moi, » a-t-elle ajouté.En 2030, Sèmè City se projette comme un éco-campus à Ouidah, spécialisé dans la formation et la recherche, équipé d’infrastructures modernes pour soutenir l’entrepreneuriat durable. L’initiative se veut également un moteur pour l’internationalisation, avec une forte implication de la diaspora dans un modèle économique générateur de revenus.
Le port de Cotonou est actuellement en pleine transformation, avec des extensions de surfaces, la reconstruction des infrastructures routières et la digitalisation de l’ensemble des processus. Pour sa visite, la ministre slovène a été accompagnée par Bart Van Eenoo, directeur général du port, qui lui a présenté les projets de modernisation en cours
Une modernisation portuaire respectueuse de l’environnement
. L’objectif est de faire du port de Cotonou une infrastructure plus moderne, plus performante et en harmonie avec les normes environnementales internationales. Bart Van Eenoo a détaillé la stratégie du port, qui s’appuie sur une approche numérique et écologique, et a souligné le rôle central que joue l’Union européenne dans ce processus. « Tout ce que nous faisons est basé sur une stratégie numérique et verte. Nous travaillons à rendre le port plus compétitif, tout en respectant les normes écologiques », a-t-il expliqué. Tanja Fajon, préoccupée par le développement durable et l’économie bleue, a salué les efforts du port pour intégrer des pratiques respectueuses de l’environnement dans ses activités.
« Je suis impressionnée par le développement du port de Cotonou. Avec le soutien des partenaires européens, il peut devenir un acteur majeur dans la sous-région, notamment pour les pays sans accès direct à la mer comme le Niger et le Burkina Faso, » a-t-elle souligné.Le port de Cotonou est crucial non seulement pour le Bénin, mais aussi pour les pays voisins qui dépendent de son accès maritime. L’Union européenne soutient cette modernisation à travers le Programme d’Appui au Port de Cotonou (ProPort II), qui a récemment été renforcé par une convention de financement de 15 millions d’euros. Tanja Fajon a exprimé sa satisfaction quant à la coopération croissante entre le Bénin et la Slovénie, soulignant les liens étroits entre les deux pays, en particulier dans le domaine de l’innovation et du développement durable. Elle a insisté sur l’importance de l’échange de connaissances et d’expériences entre les jeunes des deux pays, en particulier dans les domaines des sciences et des technologies. »Nous encourageons les start-ups et la création d’opportunités pour les jeunes afin qu’ils puissent développer leurs propres compétences et être créatifs, » a-t-elle ajouté.
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