Une étude récemment publiée par des chercheurs de l’université de Brown aux États-Unis apporte de nouvelles révélations sur l’histoire de Mars. Selon cette recherche, la rouille qui recouvre la surface de la planète rouge contiendrait encore des traces infinitésimales d’eau, suggérant que Mars a connu un passé froid et humide, bien avant de devenir l’environnement aride que nous connaissons aujourd’hui.
L’étude repose sur des observations réalisées grâce à une combinaison de satellites européens et américains. Colin Wilson, scientifique du projet ExoMars Trace Gas Orbiter et de Mars Express à l’Agence spatiale européenne, a expliqué que bien que l’atmosphère de Mars soit extrêmement sèche — avec seulement quelques centièmes de pour cent de vapeur d’eau — les minéraux rouges martiens montrent des similitudes étonnantes avec la rouille terrestre, qui contient également une quantité importante d’eau. « La rouille martienne, bien que très sèche, est plus similaire à la rouille terrestre, qui est enrichie en eau », a déclaré Wilson.
Cette découverte soulève des questions fascinantes sur le passé de Mars. Bien que certaines recherches antérieures aient suggéré qu’il y a des milliards d’années, la planète rouge pourrait avoir possédé un environnement aquatique, cette étude confirme que la rouille a été provoquée par la présence d’eau liquide sur Mars à un moment donné de son histoire. « Notre étude confirme l’existence d’eau liquide sur Mars, mais elle nous aide aussi à comprendre pourquoi la planète a pris cette teinte rouge caractéristique.
La rouille martienne s’est formée grâce à l’interaction de l’eau liquide et de l’oxygène, que ce soit provenant de l’eau, de l’air ou d’autres sources », a expliqué Adomas Valantinas, auteur principal de l’étude.Un autre aspect intéressant de cette recherche concerne l’absence de précipitations sur Mars. Contrairement à la Terre, où la poussière est souvent emportée par la pluie, la poussière rouge martienne est restée en place, érodée par les vents sans être éliminée. « Sur Terre, la poussière saharienne, par exemple, peut voyager jusqu’en Europe, mais les précipitations l’éliminent rapidement. Mars, elle, n’a pas de précipitations, donc toute cette poussière reste en place », a ajouté Valantinas.
Les chercheurs estiment que des missions futures plus longues sur Mars pourraient permettre de mieux comprendre ces phénomènes et de confirmer leurs hypothèses. Une telle exploration serait d’autant plus cruciale si la présence d’eau, sous forme liquide ou gelée, devait être confirmée sur la planète, rendant ainsi la possibilité de missions humaines plus viable.
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