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Rumeurs de sacrifices humains aux Vodun day : Zul Kifouli jugé par la Criet pour incitation à la haine et harcèlement

Le procès de Zul Kifouli, accusé de propagation de fausses informations sur des sacrifices humains présumés lors des célébrations des Vodun Days, a débuté devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) le lundi 17 février 2025. Enseignant en mathématiques, est poursuivi pour incitation à la haine, incitation à la rébellion, et harcèlement par communication électronique, suite à une publication controversée sur sa page Facebook.

Quelques jours avant les festivités des religions endogènes à Ouidah, Zul Kifouli avait diffusé un message alarmiste sur les réseaux sociaux, incitant la population à éviter l’événement en raison de rumeurs de sacrifices humains qui, selon lui, auraient lieu lors de la célébration. Rapidement, la publication s’est propagée, générant une vague de réactions et de partages massifs. L’auteur de la rumeur a été arrêté et est jugé pour avoir diffusé des informations erronées, suscitant inquiétude et méfiance au sein de la population.

Lors de son audition, Zul Kifouli a expliqué que son intention n’était pas de nuire à l’événement, mais de partager une alerte basée sur un rêve qu’il aurait fait. Il a soutenu qu’il ne s’attendait pas à une telle réaction, précisant que son téléphone s’était éteint après la publication, et que ce n’est qu’en revenant en ligne qu’il a découvert l’ampleur de la diffusion de son message.

Cependant, la Cour a souligné que ce n’était pas la première fois que le prévenu faisait l’objet de publications controversées. Zul Kifouli avait déjà émis des critiques acerbes à l’encontre du président Patrice Talon, qualifiant sa gestion du pays de manière véhémente et suggérant que celui-ci devrait « passer les charges à son successeur à l’aéroport », une déclaration jugée ambiguë par la Cour. Lorsqu’on lui a demandé des éclaircissements sur cette mention de « l’aéroport », il a répondu que cet endroit avait un « paysage agréable », ce qui a provoqué des rires nerveux dans la salle.

Cette réponse n’a pas manqué de provoquer l’agacement du ministère public, qui a critiqué le manque de sérieux de Zul Kifouli, en particulier pour quelqu’un censé être un modèle pour la jeunesse en tant qu’enseignant. Après plusieurs heures d’audition, le ministère public a requis un renvoi de l’affaire pour permettre une analyse plus approfondie du dossier. La Cour a accepté et a fixé la prochaine audience au 10 mars 2025 pour la suite des débats.

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