En 2020, le gouvernement béninois a mis en place une stratégie quadriennale pour promouvoir l’e-agriculture. Bien que les résultats concrets de cette initiative restent peu documentés, une étude récente de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA) met en lumière son potentiel transformateur : le numérique pourrait augmenter la valeur ajoutée du secteur agricole de 197 milliards FCFA (environ 309 millions $) d’ici 2028.D’après la GSMA, l’intégration des technologies numériques dans l’agriculture béninoise pourrait entraîner une hausse de 4,3 % de la valeur ajoutée totale du secteur.
Cela serait accompagné de la création de 82 000 emplois supplémentaires et d’une augmentation des recettes fiscales de l’ordre de 33 milliards FCFA.Pour les agriculteurs, les avantages seraient également considérables. L’utilisation d’outils numériques permettrait une augmentation de leur productivité de 10,5 à 20 %, et leurs revenus pourraient croître de 23 %.
En outre, l’accès à des informations précises sur les cultures, les marchés et les conditions climatiques favoriserait la création de nouvelles chaînes de valeur, notamment pour des produits stratégiques tels que l’huile de palme, l’ananas, les noix de cajou, les légumes, le riz, le maïs, le manioc, les produits laitiers et la volaille.
L’agriculture reste un secteur essentiel au Bénin, représentant 27 % du PIB. Cependant, les exportations agricoles demeurent très concentrées, avec le coton en tête (30 % des exportations), suivi des noix de cajou, des oléagineux et de certains produits du bois. Plusieurs obstacles doivent être surmontés pour réaliser pleinement le potentiel de l’e-agriculture. Parmi les freins, on note le manque d’infrastructures numériques dans les zones rurales, la faible littératie numérique et le coût élevé d’accès aux technologies.
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