David Koffi Aza, prêtre du fâ et membre du Comité des rites vodun au Bénin, fait l’objet d’un recours déposé devant la Cour Constitutionnelle. Les requérants, Judicaël Glèlè, Prosper Bodjrènou et Noël Olivier Koko, l’accusent d’avoir violé la Constitution en exprimant son soutien à la continuité du pouvoir du président Patrice Talon après 2026.
Les trois citoyens lui reprochent notamment des déclarations faites sur plusieurs chaînes de télévision et de radio dans lesquelles il affirmait : « … Si nous faisons tout pour que le président parte en 2026, que ce soit les mouvanciers ou les opposants, nous allons tous le regretter. Il faut le noter… ». Selon eux, cette déclaration appelle à un régime fondé sur la confiscation du pouvoir et la dictature, ce qui va à l’encontre des principes de la Constitution béninoise qui prévoit un mandat présidentiel de cinq ans renouvelable une seule fois.
À travers leur recours, les requérants soutiennent que ces propos incitent à la violation de la Constitution et à la confiscation du pouvoir, un principe explicitement rejeté par le préambule de la Constitution. Ils demandent ainsi à la Haute juridiction de se prononcer sur une possible violation des articles 34 et 42 de la Constitution béninoise, ainsi que de l’article 280 du code pénal.
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