Dans une lettre datée du 24 janvier 2025, l’ancien ministre Christian Enock Lagnidé a formellement saisi le Président de la Cour Constitutionnelle pour obtenir des clarifications sur deux questions juridiques essentielles concernant les répercussions de la révision constitutionnelle de 2019.
Christian Lagnidé met en avant une interrogation qui gagne du terrain dans l’opinion publique : le Bénin est-il entré dans une « nouvelle République » depuis 2019 ? Selon certains, des événements comme la modification de l’agenda électoral, l’instauration d’un binôme président-vice-président élu conjointement, l’absence de passation de service entre le président sortant et le président élu en avril 2021, ainsi que l’extension du mandat des députés, signaleraient un bouleversement des fondements de la République.
L’ex-ministre demande donc à laCour de se prononcer officiellement sur cette question, afin de lever toute ambiguïté et d’éviter des interprétations erronées sur la nature de notre régime politique.Le second point soulevé concerne l’éligibilité du président Patrice Talon pour les élections présidentielles de 2026.
Selon certaines analyses, les dispositions combinées des articles 42 et 157 de la Constitution révisée permettaient au président actuel de briguer un second mandat, malgré les changements apportés par la révision de 2019. Lagnidé, fort de son expérience en politique, souligne l’importance d’une clarification juridique de cette question, afin d’éviter toute incertitude sur la validité d’une éventuelle candidature de Talon.
Pour Christian Lagnidé, il est primordial que la Cour Constitutionnelle tranche ces questions afin de garantir la stabilité institutionnelle et éviter toute confusion dans l’interprétation des textes fondamentaux. Il rappelle que la préservation de l’État de droit et la transparence des institutions sont des enjeux essentiels pour l’avenir démocratique du Bénin.
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