Le 14 janvier 2025, le Niger a signé un accord avec la Chine pour sécuriser son pipeline Niger-Bénin, qui relie les gisements d’Agadem au port béninois de Sèmè-Kpodji. Mis en service en 2023, cet oléoduc vital pour l’économie du pays a été la cible d’attaques répétées, provoquant des perturbations.
Pour y faire face, le Niger a choisi de collaborer avec la China National Petroleum Corporation (CNPC), qui assurera la surveillance par drones des infrastructures. L’accord, signé en présence de responsables nigériens et chinois, a été salué comme un renforcement de la coopération stratégique entre les deux nations.
L’oléoduc, long de près de 2 000 kilomètres, est essentiel à l’économie du Niger, représentant environ un tiers des recettes nationales. Cependant, ces attaques récurrentes ont mis en évidence la vulnérabilité de l’infrastructure, attirant l’attention sur la nécessité d’une protection renforcée. Le recours à la CNPC, une entreprise ayant déjà des liens solides avec le gouvernement nigérien, soulève des questions sur la dépendance croissante du Niger vis-à-vis de la Chine, surtout dans un contexte géopolitique tendu.
En outre, ce partenariat survient dans un contexte où la Chine a renforcé son influence en Afrique, notamment par des investissements dans les infrastructures et des accords militaires. Cette situation, qui marque une étape importante dans la coopération énergétique entre les deux pays, soulève également des préoccupations sur la souveraineté du Niger.
Bien que l’accord vise à sécuriser une infrastructure stratégique, il pourrait avoir des implications à long terme sur la capacité du Niger à gérer ses propres ressources et à garantir sa sécurité sans aide étrangère. Alors que les relations internationales en Afrique se complexifient, le pays devra veiller à maintenir un équilibre entre ses partenariats et sa souveraineté nationale.
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