La République Démocratique du Congo (RDC) a déposé plainte contre les filiales françaises et belges d’Apple, accusant l’entreprise de recel de plusieurs crimes, dont des crimes de guerre, de blanchiment, de faux, d’usage de faux et de tromperie.
Selon les autorités congolaises, Apple aurait utilisé des minerais de sang, principalement de l’étain, du tungstène, du tantale et de l’or, extraits illégalement et issus de la contrebande en RDC.Cette action en justice marque l’aboutissement d’un long bras de fer entre l’État congolais et le géant américain.
Dans un communiqué publié mardi, les avocats de la RDC ont précisé que l’objectif de cette plainte est de mettre en lumière et de confronter les acteurs impliqués dans la chaîne d’extraction, d’approvisionnement et de commercialisation de ces minerais pillés.
La RDC cherche ainsi à traduire en justice les entreprises et individus responsables du commerce de ces ressources naturelles obtenues de manière illégale et souvent liées à des conflits armés.L’affaire met en lumière la question des « minerais de sang », des ressources naturelles souvent exploitées dans des conditions abusives et alimentant des violences dans les zones de production.
La RDC, qui regorge de ressources minières, lutte depuis des années contre l’exploitation illégale de ces minerais et l’implication de multinationales dans ce trafic.
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