Le 15 décembre 2024, le Mali a franchi un tournant économique majeur avec l’inauguration de la mine de lithium de Goulamina, dans la région de Bougouni. Cet événement, présidé par le général Assimi Goïta, président de la Transition, place le Mali parmi les leaders africains de l’industrie des batteries, grâce à ses vastes réserves de lithium.
L’un des plus grands gisements de lithium au monde, la mine de Goulamina prévoit une production annuelle de 500 000 tonnes de concentré de spodumène, avec une durée de vie estimée à plus de 23 ans. Cette capacité positionne le Mali comme un acteur clé dans la chaîne de valeur mondiale du lithium, un élément essentiel pour les batteries de véhicules électriques.
Le projet est dominé par la société chinoise Ganfeng Lithium, qui détient 65 % des parts, tandis que l’État malien en possède 30 % et les investisseurs locaux 5 %. Cette répartition s’inscrit dans le cadre du nouveau code minier malien, visant à renforcer la participation locale dans les projets stratégiques.
Les retombées économiques sont substantielles : la mine devrait générer environ 100 milliards de francs CFA par an, avec des opportunités de sous-traitance pour les entreprises maliennes, représentant un chiffre d’affaires annuel de 250 milliards de francs CFA. De plus, des investissements dans les infrastructures locales,notamment dans les secteurs de l’énergie, des transports et de l’eau, sont prévus pour améliorer les conditions de vie des populations locales.
La mine de Goulamina propulse ainsi le Mali au premier plan de la production de lithium en Afrique de l’Ouest, consolidant sa place dans la transition énergétique mondiale. Pour maximiser les bénéfices de ce projet stratégique, il est crucial que le gouvernement malien assure une gestion transparente et durable des ressources naturelles, garantissant que les retombées profitent à toute la population.
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