La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a jugé, en début de semaine, un banquier et son complice dans une affaire d’escroquerie portant sur la somme de 54 millions de FCFA. Au cœur de l’affaire, un différend sur le partage du butin volé a alimenté les débats, avec des accusations croisées entre les deux prévenus.
Les faits remontent à 2020. Le banquier, ayant trouvé un téléphone contenant 104 millions de FCFA, décide de confier la tâche de retirer l’argent à un client devenu son ami. Toutefois, les deux hommes ne parviennent pas à accéder au compte, faute de mot de passe. Ils sollicitent alors un technicien pour les aider, qui parvient à retirer 54 millions de FCFA. Ce montant est ensuite partagé entre les deux complices, mais les versions de chacun sur le partage divergent.
À la barre, le banquier a affirmé avoir pris 9 millions de FCFA dans l’affaire, mais il accuse son complice de l’avoir escroqué lors du partage. Selon lui, après avoir caché l’argent sous terre en présence de son co-accusé, il a découvert que le montant total volé était de 54 millions, dont il n’avait reçu que 9 millions. Il accuse son ami de lui avoir subtilisé le reste du butin.
De e son côté, l’ami du banquier a donné une version bien différente des événements. Selon lui, ils avaient récupéré 28 400 000 FCFA du technicien, qu’ils avaient convenu de partager à parts égales. Le banquier aurait pris 9 millions, laissant 5,2 millions à son co-accusé. Il affirme avoir été trahi à son tour par le « technicien », qui aurait disparu avec une partie de l’argent.
Le technicien, clé de l’affaire, n’a pas pu être retrouvé et n’a pas pu témoigner lors de l’audience. En l’absence de preuves claires sur le montant exact du butin volé et sur le partage des sommes, la Cour a décidé de renvoyer l’affaireau 27 janvier 2025 pour de nouveaux éclaircissements.
Lors de cette nouvelle audience, le ministère public présentera ses réquisitions, tandis que les avocats de la défense tenteront de démontrer les incohérences dans les versions des prévenus. Ainsi, l’escroquerie autour des 54 millions de FCFA reste en suspens, avec des accusations de trahison et de partages frauduleux, qui devraient encore alimenter les débats lors de la prochaine audience.
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