Le gouvernement béninois a récemment mis en place des réformes majeures pour renforcer la gestion du soja et de l’acajou, deux produits agricoles clés pour l’économie du pays. Ces mesures visent à assurer une meilleure traçabilité, à encadrer les flux commerciaux et à structurer une filière plus compétitive et transparente, bénéfique pour les producteurs locaux.L’une des premières actions est l’instauration d’un cadre strict pour les horaires de transport.
À partir de maintenant, les déplacements de soja et d’acajou sont autorisés uniquement entre 07h et 18h. Cette mesure vise à faciliter le contrôle des flux de produits et à limiter les risques liés aux déplacements nocturnes, permettant ainsi une gestion plus sûre et plus ordonnée de ces ressources.Pour renforcer la traçabilité, chaque chargement de soja et d’acajou doit désormais être accompagné d’une fiche de convoyage obligatoire.
Validée par les services des douanes, cette fiche contient des informations cruciales telles que la destination, le nom du conducteur et le type de produit transporté. L’objectif est de créer une base de données fiable qui permettra de suivre en temps réel les mouvements de ces produits, assurant ainsi une transparence totale dans leur circulation à l’intérieur du pays.En ce qui concerne l’exportation, des restrictions ont été mises en place pour encadrer la commercialisation à l’international.
L’exportation terrestre est désormais interdite, une décision prise pour lutter contre la fraude et le trafic illégal. L’exportation maritime, quant à elle, est soumise à des procédures détaillées qui visent à garantir que les produits soient conformes aux normes et prêts à pénétrer les marchés internationaux dans les meilleures conditions possibles.
Cette réforme vise également à renforcer la compétitivité de la filière en facilitant l’accès à des outils de gestion pour les transporteurs et en encourageant la collaboration avec les acteurs clés du secteur, tels que les organisations faîtières comme la FENAPAT et la FENAPAB. Un accompagnement spécifique est prévu pour ces acteurs, avec la mise en place d’un numéro vert pour résoudre rapidement toute problématique liée à la gestion des produits.
En structurant ainsi la filière soja et acajou, le Bénin cherche non seulement à devenir un acteur majeur sur le marché mondial, mais aussi à offrir une meilleure rémunération aux producteurs locaux. Grâce à une meilleure régulation, à une plus grande transparence et à un cadre légal renforcé, ces réformes devraient permettre de maximiser la valeur ajoutée de ces produits, tout en assurant une gestion plus responsable et durable.
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