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Le projet Biostimulants : Augmenter le rendement du maïs de 1,2 à 2,5 tonnes/ha au Bénin, Burkina Faso et Côte d’Ivoire

Le 3 décembre 2024, le projet Biostimulants a été officiellement lancé à Cotonou, réunissant des experts, des chercheurs et des acteurs du secteur agricole du Bénin, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire.

Ce projet ambitieux a pour objectif de transformer la production de maïs dans ces trois pays d’Afrique de l’Ouest en augmentant les rendements agricoles et en préservant la santé des sols grâce à l’utilisation de biostimulants à base de micro-organismes du sol. L’ambition est de faire passer le rendement moyen du maïs de 1,2 tonne par hectare à 2,5 tonnes par hectare, une augmentation significative qui pourrait avoir un impact majeur sur la sécurité alimentaire et l’économie des pays concernés.

Le maïs est une culture clé au Bénin, cultivée par plus d’un million de producteurs. Il constitue 76 % de la production céréalière du pays et est une denrée essentielle dans les régimes alimentaires locaux. Cependant, le rendement actuel reste faible, avec une production de seulement 1,2 tonne par hectare en 2021, loin de l’objectif national de 2,5 tonnes par hectare. Cette situation est exacerbée par la dégradation des sols, causée par une utilisation excessive d’intrants chimiques et l’augmentation de la population, entraînant une pression accrue sur les ressources agricoles.

Le projet Biostimulants offre donc une solution innovante à ces défis, en permettant d’augmenter la productivité des cultures tout en préservant l’environnement. Les tests de terrain devraient permettre de valider l’impact de ces biostimulants sur la rentabilité des exploitations agricoles et d’offrir aux producteurs une alternative plus durable et plus rentable aux pratiques agricoles traditionnelles.

Le projet Biostimulants s’articule autour de l’utilisation de solutions naturelles à base de champignons mycorhiziens arbusculaires (Cma) et de rhizobacteries favorisant la croissance des plantes (Pgpr). Ces biostimulants ont la capacité d’améliorer la fertilité des sols, de renforcer la résistance des cultures aux maladies et aux conditions climatiques défavorables, et de stimuler la croissance des plantes.

Leur utilisation permet également de réduire la dépendance aux intrants chimiques, notamment les engrais minéraux, qui, utilisés de manière excessive, peuvent nuire à la qualité des sols et à la santé des écosystèmes.
Le projet prévoit la production, la distribution et l’utilisation de ces biostimulants dans les trois pays pilotes pour tester leur efficacité.

Il inclut des études de terrain afin d’évaluer l’impact de ces biostimulants sur le rendement du maïs, la santé des sols et la rentabilité des exploitations agricoles. Une attention particulière sera accordée à l’effet des biostimulants sur la gestion de la fertilité des sols, la lutte contre le parasite Striga sp, ainsi que l’augmentation de la teneur en nutriments des sols et des cultures de maïs.

Le projet prévoit également des tests de rentabilité économique et d’acceptation sociale de ces technologies innovantes.L’un des aspects majeurs de ce projet est la contribution à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) dans ces pays d’Afrique de l’Ouest. L’introduction de biostimulants à grande échelle permettrait une gestion plus durable des ressources naturelles, en particulier de l’eau et des nutriments du sol, tout en réduisant les impacts environnementaux négatifs associés à l’utilisation des produits chimiques.

Cela représente un pas important vers une agriculture plus résiliente face aux défis climatiques croissants. Le directeur général de l’Institut national des recherches agronomiques du Bénin (INRAB), Comlan Hervé Sossou, a précisé lors de l’ouverture de l’atelier que les principales actions du projet seraient menées par plusieurs institutions de recherche et organisations agricoles des trois pays concernés, dont le Centre National du Maïs du Bénin (CNS-Maïs), l’UJKZ du Burkina Faso et l’UPGC de Côte d’Ivoire.

Ces institutions seront chargées de mener des études et d’organiser des formations sur les biostimulants pour les producteurs agricoles afin d’assurer une adoption efficace de ces nouvelles technologies.Innocent Togla, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche du Bénin, a souligné l’importance du projet dans l’amélioration de la santé des sols et de la production agricole béninoise.

Il a également insisté sur le fait que ce projet ne se limite pas uniquement à l’augmentation des rendements du maïs, mais qu’il vise également à apporter des bénéfices à d’autres cultures et à renforcer la résilience du secteur agricole face aux crises climatiques et aux défis liés à la croissance démographique. Il a invité les participants à porter une attention particulière à l’innovation, afin de garantir des solutions durables et rentables pour les paysans.

Le maïs est une culture clé au Bénin, cultivée par plus d’un million de producteurs. Il constitue 76 % de la production céréalière du pays et est une denrée essentielle dans les régimes alimentaires locaux. Cependant, le rendement actuel reste faible, avec une production de seulement 1,2 tonne par hectare en 2021, loin de l’objectif national de 2,5 tonnes par hectare.

Cette situation est exacerbée par la dégradation des sols, causée par une utilisation excessive d’intrants chimiques et l’augmentation de la population, entraînant une pression accrue sur les ressources agricoles.Le projet Biostimulants offre donc une solution innovante à ces défis, en permettant d’augmenter la productivité des cultures tout en préservant l’environnement.

Les tests de terrain devraient permettre de valider l’impact de ces biostimulants sur la rentabilité des exploitations agricoles et d’offrir aux producteurs une alternative plus durable et plus rentable aux pratiques agricoles traditionnelles.

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