Le 3 décembre 2024, Soumaïla Yaya, directeur général de la Police républicaine (DGPR), a pris la parole pour clarifier la position de l’institution sur la gestion des manifestations publiques, après l’interdiction d’une réunion du parti d’opposition Les Démocrates à Ouénou, dans la commune de N’Dali, le 1er décembre.Lors d’une rencontre avec les chefs d’unités de police du Borgou à Parakou, Soumaïla Yaya a souligné que l’impartialité doit guider les interventions des forces de l’ordre, affirmant que la Police républicaine doit demeurer neutre, sans prendre en compte l’affiliation politique des acteurs impliqués. « Ce que nous faisons pour l’UPR, le BR, nous le faisons également pour Les Démocrates », a-t-il précisé, insistant sur le principe d’égalité de traitement des partis politiques.
Cette déclaration fait suite aux critiques du parti Les Démocrates, qui ont dénoncé l’empêchement de leur réunion, d’abord à la maison des jeunes de Ouénou, puis au domicile d’un militant où la rencontre avait été relocalisée après la première interdiction. Le parti a dénoncé ces actions comme des tentatives d’intimidation et a exigé des explications sur les raisons de cette interdiction.Soumaïla Yaya a également rappelé aux commissaires de police leurs responsabilités concernant l’autorisation ou l’interdiction des réunions et manifestations, insistant sur la nécessité de respecter strictement les procédures en vigueur.
Face à cette situation, les responsables de Les Démocrates ont annoncé qu’une délégation du parti se rendrait auprès des autorités locales, notamment le maire de N’Dali, le commissaire de police et le directeur général de la Police républicaine, pour obtenir des éclaircissements sur cet incident. Le parti a également appelé ses membres à rester solidaires et mobilisés, dénonçant des « manœuvres d’intimidation » visant à freiner leur action politique.
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