Le gouvernement de Michel Barnier traverse une crise majeure. Après l’activation de l’article 49.3 pour faire adopter sans vote le budget de la Sécurité sociale, le Premier ministre se trouve face à deux motions de censure, déposées par la gauche (NFP) et le Rassemblement National (RN). Ces motions seront soumises à un vote ce mercredi 4 décembre, et si l’une d’elles est adoptée, le gouvernement de Barnier sera renversé.Le climat politique est tendu, avec une opposition unie dans sa critique de l’exécutif. Depuis l’activation du 49.3 le 2 décembre, une forte contestation s’est levée, notamment de la part de La France Insoumise et du RN, qui considèrent ce recours comme un signe de mépris envers le Parlement.
En cas d’adoption des motions de censure, le gouvernement de Michel Barnier, en place depuis trois mois, devra céder sa place, marquant ainsi l’échec d’une politique qui peine à obtenir une majorité stable.Cette situation met en lumière l’incapacité de l’exécutif à faire adopter des réformes sans compromis, un défaut qui fragilise davantage l’autorité présidentielle. À gauche, on accuse Emmanuel Macron d’avoir ignoré le Nouveau Front Populaire, force politique ayant remporté les élections de juillet, au profit d’un alliance fragile avec la droite. À droite, la critique est tout aussi acerbe, certains responsables politiques appelant même à une élection présidentielle anticipée pour sortir de la crise.
La chute du gouvernement Barnier ne marquerait pas seulement l’échec d’un Premier ministre, mais aussi celui d’une politique centrale incapable de s’imposer dans un climat politique polarisé. Alors que les appels à une nouvelle élection se multiplient, l’incertitude politique reste totale.
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