La fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger a provoqué une crise sévère pour les transporteurs, qui se retrouvent désormais dans une situation précaire. Décidée à la suite du coup d’État du 26 juillet 2023 au Niger, cette décision a eu des répercussions immédiates sur les professionnels du transport, les forçant à emprunter des itinéraires alternatifs, souvent longs et dangereux.
Les transporteurs subissent une hausse alarmante des coûts. Par exemple, le prix du laissez-passer a explosé, passant de 2 000 à 30 000 FCFA, ce qui a considérablement réduit leurs marges bénéficiaires et plongé de nombreux conducteurs dans la pauvreté. Lors d’une réunion d’urgence, Alihassan Baboni, président du Collectif des Transporteurs des marchandises du Bénin, a exprimé son désespoir face à la situation insupportable, déplorant l’indifférence des autorités nigériennes. Aminou Abdoulaye, le secrétaire général du collectif, a également souligné que la traversée des routes alternatives est devenue un véritable calvaire, entre tracasseries administratives et insécurité croissante.
Les transporteurs, désespérés, appellent les présidents Patrice Talon et Abdourahamane Tiani à reconsidérer leur position afin de rouvrir les frontières. Dans ce contexte difficile, les transporteurs insistent sur l’importance de la libre circulation des biens et des personnes pour le bien-être économique des deux pays. Ils rappellent les relations historiques entre le Bénin et le Niger, soulignant la nécessité d’une coopération renforcée.
Alors que des accords ont été établis pour le transport de pétrole entre les deux nations, les transporteurs se demandent pourquoi une flexibilité similaire ne peut pas être appliquée à la réouverture des frontières. Ils implorent les dirigeants de prendre des mesures rapides pour mettre fin à cette crise, qui affecte non seulement leur profession, mais aussi les communautés frontalières dont l’économie est gravement touchée.
Laisser un commentaire