L’essence frelatée, communément appelée « kpayo », continue de faire des ravages au Bénin, entraînant chaque jour son lot de tragédies et de décès. Face à ce fléau, le gouvernement de Patrice Talon a proposé une solution avec le déploiement de mini-stations. Cependant, cette initiative, bien que prometteuse, fait face à d’importantes résistances sur le terrain.
Selon nasuba.info, un an après l’annonce de cette réforme, il est clair que le projet peine à se concrétiser. Bien que la phase pilote ait permis l’installation de plusieurs mini-stations, leur généralisation se heurte à une opposition inattendue. Alors que les professionnels du secteur voient d’un bon œil cette opportunité de sécuriser et formaliser leurs activités, ce sont principalement les riverains qui expriment leur mécontentement.Ce paradoxe soulève des questions.
Ces riverains, qui étaient indifférents aux revendeurs informels vendant de l’essence devant leurs domiciles, sont désormais fermement opposés à l’implantation des mini-stations. Leur résistance ne se limite pas à des protestations verbales ; des actes de vandalisme ont été signalés. Les équipes chargées du déploiement font face à des tensions croissantes, et certaines installations ont même été endommagées.
Les autorités doivent maintenant relever le défi de gérer ces résistances. Une approche de dialogue et de sensibilisation est essentielle pour expliquer aux populations locales les bénéfices de ces infrastructures. Les mini-stations ne représentent pas seulement une avancée pour les acteurs du secteur, mais également un atout pour la communauté dans son ensemble, en améliorant la sécurité publique et en régulant le commerce de l’essence.
Un incident tragique illustre cette situation : une résidente a récemment engagé un maçon pour démolir une mini-station, entraînant la mort tragique de l’ouvrier impliqué dans cette opération. Ce fait met en lumière l’ampleur des tensions et la nécessité d’une sensibilisation accrue.Pour que cette réforme prometteuse puisse se réaliser, il est crucial de dépasser les tensions et de construire une compréhension commune autour de l’importance de ces mini-stations pour l’avenir du Bénin.
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