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Michel Barnier, nouveau Premier ministre à 73 ans : un passage de témoin à Matignon marqué par des tensions et des controverses

Michel Barnier, âgé de 73 ans, est devenu le Premier ministre le plus âgé de la Ve République lors de sa nomination le jeudi 5 septembre. Il succède à Gabriel Attal, qui était, à 34 ans, le plus jeune à avoir occupé ce poste. Né en 1951, Barnier remplace un Premier ministre né en 1989.Michel Barnier a débuté en politique à l’âge de 22 ans en étant élu conseiller général du canton de Bourg-Saint-Maurice en Savoie.

En 1978, il devient député de Savoie, se distinguant alors comme le plus jeune député de l’Assemblée nationale.Avant sa nomination actuelle, le record de l’âge du Premier ministre à son entrée en fonction était détenu par Pierre Bérégovoy, nommé à 66 ans en 1992, suivi d’Édouard Balladur à 63 ans en 1993. Barnier, qui a été ministre pour la première fois en 1993 et a occupé plusieurs portefeuilles sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, a également été commissaire européen et négociateur en chef du Brexit entre 2016 et 2021.

En 2021, il s’était brièvement présenté à la primaire des Républicains pour l’élection présidentielle de 2022, avec un programme incluant un “moratoire” sur l’immigration.
Après des consultations approfondies, Emmanuel Macron a finalement choisi Michel Barnier pour succéder à Gabriel Attal. Bien que le président ait envisagé d’autres candidats, y compris Xavier Bertrand, il a opté pour Barnier, dont la nomination a suscité diverses réactions politiques.

Édouard Philippe, qui a récemment annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle de 2027, a félicité le nouveau Premier ministre sur X. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a dénoncé cette nomination comme un “déni démocratique” et a exprimé ses préoccupations quant à une éventuelle crise de régime.

De son côté, Marine Le Pen a indiqué que son parti serait “attentif” au projet de Barnier, tandis que Jean-Luc Mélenchon a qualifié la nomination de “vol” de l’élection et a appelé à la mobilisation. Mathilde Panot a également critiqué Emmanuel Macron, le qualifiant d'”autocrate” sur X, en dénonçant le manque de respect pour la souveraineté populaire.

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