Accueil Politique & Société JISTINA 2024 : Ouidah célèbre les 30 ans du projet de mémoire des esclaves
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JISTINA 2024 : Ouidah célèbre les 30 ans du projet de mémoire des esclaves

La 11e édition de la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTINA) s’est tenue cette année sous le thème : « 30 ans du Projet Les Routes des Personnes Mises en Esclavage : Résistance, Liberté, Héritage ». La célébration de l’édition 2024 s’inscrit dans la continuité de cet engagement, avec un programme riche en événements commémoratifs et culturels.

Les festivités ont débuté par une marche mémorielle suivie du dépôt de gerbes à la plage de la Porte du Non-Retour, symbole poignant du passé esclavagiste. Le programme a également inclus diverses animations culturelles et deux panels de discussion : Panel 1 : « Les Acteurs-Animateurs de la Mémoire de la Traite Négrière Transatlantique et leurs Initiatives » ; Panel 2 : « Traite Négrière Transatlantique au Bénin : État des Connaissances à Travers les Sources Écrites, Archéologiques et les Mémoires »Un moment fort de la journée a été la projection du film « La Couleur de l’Esclavage » de Patrick Baucelin, suivie d’un débat enrichissant.

Les allocutions ont été marquées par la présence d’autorités, de chefs religieux, ainsi que d’une délégation d’afro-descendants venus d’Haïti, de la Guadeloupe, de la Martinique, de Belgique, de France, et d’autres invités de marque. Tous ont salué la bravoure et la combativité des esclaves, honorant ainsi leur mémoire.Eric Totah, Directeur de Cabinet du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, a souligné que ces initiatives s’inscrivent dans la vision du gouvernement de créer un pont entre le Bénin et les afro-descendants. « La JISTINA, au-delà des célébrations, vise à établir des liens plus forts avec la diaspora.

Nous souhaitons construire un pont entre cette histoire douloureuse et notre avenir commun », a-t-il déclaré.Les travaux de restauration et de redimensionnement des sites historiques de Ouidah, tels que le Fort Portugais, la Place aux Enchères, le Mémorial de Zoungbodji, la Route de l’Esclave, et la Porte du Non-Retour, sont en cours. En parallèle, la création du Musée de la Mémoire de l’Esclave et du bateau de l’immersion, parmi d’autres projets, vise à enrichir la mémoire collective et à offrir des outils efficaces pour transmettre l’histoire de l’esclavage aux générations futures

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