Les interrogations sur la paranoïa de Vladimir Poutine ne sont plus à l’ordre du jour. Aujourd’hui, il est évident que cette paranoïa est bien réelle. Le psychiatre Daniel Zagury, spécialiste en psychopathologie et psychiatrie légale, décortique le comportement du dirigeant russe dans une analyse pour Le Journal du Dimanche.Selon Zagury, les « gesticulations haineuses » de Poutine témoignent d’une déconnexion totale de la réalité.
Le président russe semble plongé dans une démesure qui le pousse à une fuite en avant inarrêtable, qui ne pourra être interrompue que par des actions extérieures. Cette situation est exacerbée par une haine intérieure profonde et illimitée Poutine, comme tout dictateur, souffre de paranoïa. Cette condition, nécessaire pour maintenir son pouvoir, le pousse à se méfier de tout et de tout le monde. Zagury précise : « Il existe une paranoïa fonctionnelle, nécessaire dans le domaine du renseignement, du KGB au FSB. Cependant, ce cas dépasse ce cadre. Il s’agit de la décompensation d’une véritable maladie mentale. »
Le psychiatre explique que pour Poutine, la situation actuelle est impensable, inconcevable. La Russie, qui se considère comme la grande puissance, est en train de se faire défier militairement par l’Ukraine, soutenue par l’Occident. Ce scénario contredit l’image de grandeur que Poutine s’est construite.
Incapable de faire face à cette réalité, Poutine se laisse emporter par sa mégalomanie, intensifiant ses attaques et méprisant l’Occident. Selon Zagury, « le réel n’a plus prise sur lui ».
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