La Convention démocrate s’ouvre aujourd’hui à Chicago pour désigner officiellement Kamala Harris comme candidate à la présidence des États-Unis. Cette investiture marque le début d’une campagne électorale particulièrement surveillée par Israël, où les ramifications de l’élection américaine suscitent de vives inquiétudes. Pour Benyamin Netanyahu, Premier ministre israélien, la perspective d’une présidence Kamala Harris représente un véritable cauchemar.
Malgré son expérience approfondie de la politique américaine, due à son passé aux États-Unis, Netanyahu semble soutenir activement l’adversaire de Harris, l’ex-président Donald Trump. Cependant, ce soutien n’est pas sans complications. Trump, connu pour ses déclarations provocatrices sur le Proche-Orient, a récemment critiqué la gestion de la situation à Gaza et évoqué la création d’un État palestinien, des propositions particulièrement difficiles à accepter pour Netanyahu.
Les relations entre Netanyahu et Trump se sont détériorées après un coup de téléphone de félicitations que Netanyahu avait adressé à Joe Biden après les élections. Trump, dans une déclaration cinglante, avait exprimé son mécontentement en affirmant : « J’aime toujours Bibi, mais j’aime surtout la loyauté. Et il a commis une grave erreur. »Le couronnement de Kamala Harris et la suite de sa campagne sont étroitement liés au conflit israélo-palestinien, ainsi qu’aux votes juifs et arabes aux États-Unis. Les observateurs en Israël suivent de près les réactions de Harris, qui tente de naviguer entre des positions pro-palestiniennes et la nécessité de maintenir une image équilibrée pour les électeurs américains.
Les rassemblements et manifestations autour de la question palestinienne jouent un rôle central dans sa campagne. Harris a récemment qualifié la situation à Gaza de « carnage horrible » tout en tentant de modérer les slogans en faveur de la Palestine, montrant ainsi la complexité de son positionnement.
La campagne de Harris est perçue comme un enjeu majeur pour les relations israélo-américaines. Les commentateurs israéliens soulignent que l’optimisme de la Maison Blanche quant à une éventuelle trêve et à la libération des otages s’inscrit également dans le contexte électoral.Pour Netanyahu, le soutien croissant de l’extrême droite israélienne, représentée par des ministres comme Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, complique davantage la situation.
Ces ministres et leurs députés critiquent constamment l’administration Biden, malgré le soutien quasi constant de cette dernière envers Israël depuis le 7 octobre.Si Kamala Harris réussit à se faire élire, Netanyahu pourrait se retrouver dans une position délicate. Les commentateurs israéliens suggèrent même qu’une victoire de Harris pourrait forcer Netanyahu à quitter la vie politique. La relation entre Israël et les États-Unis, déjà complexe, est ainsi au cœur de cette campagne présidentielle, avec des enjeux de taille pour la stabilité politique israélienne et américaine.
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