Le 11 août 2024, Paul Kagame a officiellement prêté serment pour un quatrième mandat consécutif en tant que président du Rwanda, après avoir remporté l’élection présidentielle du 15 juillet avec un impressionnant 99,18 % des voix. La cérémonie d’investiture s’est tenue au stade national d’Amahoro à Kigali, marquée par une présence internationale notable avec la participation de plus de 22 chefs d’État, quatre vice-présidents, et deux premiers ministres. Dans son discours, Kagame a exprimé son engagement à « préserver la paix et la souveraineté nationale » tout en soulignant la nécessité de « consolider l’unité nationale ».
Il a abordé de manière directe les tensions régionales en déclarant que la paix dans la région est une priorité, mais qu’elle est actuellement menacée, notamment dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). « La paix dans notre région est une priorité pour le Rwanda, mais elle fait défaut, en particulier dans l’est de la RDC », a déclaré Kagame. « Cependant, la paix ne peut être instaurée si la partie la plus concernée ne fait pas ce qui est nécessaire », a-t-il ajouté, en une déclaration apparemment destinée à critiquer les dirigeants congolais.
Ces remarques interviennent dans un contexte où le Rwanda est accusé par Kinshasa et ses alliés internationaux de soutenir les rebelles du M23 dans leur conflit avec l’armée congolaise. Le discours de Kagame a également mis en lumière les défis de sécurité régionaux et les accusations de soutien aux groupes rebelles, mais aussi l’engagement du Rwanda à jouer un rôle de stabilisateur dans la région.L’investiture a attiré un large éventail de dirigeants africains, soulignant l’importance de la victoire de Kagame sur la scène continentale.
Parmi les invités figuraient le président du Soudan du Sud, Salva Kiir Mayardit, le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, et le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa. Le président gabonais, Brice Oligui Nguema, le général Mamadi Doumbouya de Guinée, ainsi que le vice-président ivoirien, Tiemoko Koné, et les premiers ministres de São Tomé-et-Príncipe et du Sénégal étaient également présents.
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