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Réorientation stratégique des États-Unis en Afrique de l’Ouest : la Côte d’Ivoire et le Bénin au cœur de l’offensive contre le terrorisme

Depuis le retrait de ses troupes du Niger, les États-Unis cherchent activement à réajuster leur dispositif de sécurité en Afrique de l’Ouest pour contrer la menace terroriste grandissante. Ce redéploiement stratégique se concentre notamment sur la Côte d’Ivoire et le Bénin, deux pays côtiers qui pourraient jouer un rôle crucial dans cette nouvelle stratégie.

Le retrait des troupes américaines du Niger, officialisé le 5 août après un départ précipité, marque un revers significatif pour la stratégie sécuritaire américaine dans la région. Cette décision a entraîné la perte d’infrastructures importantes, notamment la base aérienne 201 à Agadez, un site crucial pour les opérations de surveillance avec des drones et des avions cargos. Ce départ s’inscrit dans un contexte où les autorités du général Abdourahamane Tiani cherchent à affirmer leur souveraineté sur les questions de défense.

Pour poursuivre ses missions de renseignement en Afrique de l’Ouest, les États-Unis se voient contraints de réorganiser leur présence dans des zones plus restreintes, notamment en raison des limitations des moyens aériens. Les pays côtiers du golfe de Guinée, tels que la Côte d’Ivoire et le Bénin, apparaissent comme des partenaires stratégiques en raison de leur façade maritime et de leurs frontières avec des régions menacées. La Côte d’Ivoire partage des frontières avec le Burkina Faso, la Guinée et le Mali, tandis que le Bénin est voisin du Burkina Faso et du Niger.

La coopération entre les États-Unis et ces pays est accentuée par des relations déjà solides. La Côte d’Ivoire, dirigée par Alassane Ouattara, bénéficie d’une relation étroite avec Washington, comme en témoigne la reconnaissance de l’aide américaine dans la lutte contre le terrorisme. Le Bénin, quant à lui, a accueilli une délégation de l’Africom en mai, marquant un tournant dans leur partenariat visant à combattre l’extrémisme violent et à promouvoir le développement économique. Lors de sa visite à Abidjan, le général Kenneth P.

Ekman a souligné le risque croissant pour les pays voisins du Sahel et a confirmé l’engagement des États-Unis à soutenir les forces armées ivoiriennes. Il a cependant écarté l’idée de construire une nouvelle base à Odienné, préférant utiliser les infrastructures existantes. Les domaines de coopération incluront le renseignement, la reconnaissance, le retour de personnels isolés, les capacités médicales et la formation.

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