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Vers une révolution du secteur textile au Bénin : Analyse et perspectives d’une étude de la BAD

L’étude commanditée par la Banque africaine de développement (BAD), intitulée « Dynamiser la filière textile au Bénin », révèle des perspectives ambitieuses pour transformer le secteur textile béninois. Le rapport envisage une révolution vers une filière plus dynamique, inclusive, diversifiée et innovante.Selon le rapport, les deux sous-filières analysées — la fibre de coton et la fibre de feuilles d’ananas — possèdent un potentiel important.

Cette dynamique pourrait inciter les entrepreneurs et investisseurs à s’engager dans un secteur encore largement sous-exploité. Réalisée par Nathalie Adikpéto Daouda, consultante, sous la supervision de Tankien Dayo, économiste pays principal pour le Bénin, l’étude présente une série d’observations et de conclusions prometteuses pour les acteurs du secteur.Consciente du potentiel de la filière textile et des capacités des acteurs locaux, la BAD est déterminée à offrir des soutiens financiers et non financiers.

Robert Masumbuko, responsable pays de la BAD, a assuré que l’institution est prête à accompagner cette transformation. Nathalie Adikpéto Daouda souligne que pour exploiter pleinement ce potentiel, il est essentiel de mettre en œuvre une stratégie intégrée d’industrialisation des processus de production, de valorisation et de distribution.Malgré les nombreuses initiatives en cours, elle regrette que celles-ci demeurent limitées en raison de l’absence de stratégie globale.

L’étude propose la création d’une expertise locale ainsi qu’une filière de formation et d’encadrement des acteurs. « Nous devons apprendre des autres sans honte », affirme Daouda. La création d’une marque Bénin pour les produits textiles fabriqués à partir de fibres naturelles de coton est également recommandée.Le rapport identifie plusieurs opportunités de développement, telles que les pagnes artisanaux (Kanvô, Tako, Atchoké), les textiles médicaux, les vêtements pour jeunes enfants, ainsi que les textiles pour l’ameublement et la décoration.

Il propose aussi de capitaliser sur les fibres de feuilles d’ananas, soulignant l’importance d’une collaboration entre le monde universitaire, le secteur privé et l’État pour faire avancer cette filière.Pour soutenir cette révolution, le rapport suggère à l’État d’élaborer un plan de développement intégré pour la filière textile coton et de créer une agence spécialisée dans la chaîne de valeur industrielle textile. Cette agence serait chargée d’orienter, coordonner et faciliter les actions prioritaires pour le développement du secteur.

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