Le marché mondial du cajou est en croissance continue, mais près de 90 % des noix produites en Afrique sont encore exportées à l’état brut, principalement vers l’Asie. Résultat : la valeur ajoutée échappe au continent.En participant activement au 7ᵉ Conseil des ministres du Conseil International Consultatif du Cajou (CICC) à Conakry, la Ministre de l’Industrie et du Commerce, Shadiya Alimatou Assouman, a positionné le Bénin comme un acteur engagé dans la restructuration économique de la filière cajou à l’échelle régionale.
Face aux défis liés à la faible transformation locale, les onze pays membres – rejoints par le Mozambique en tant qu’observateur – ont arrêté une série de mesures fortes pour booster la valeur ajoutée sur le continent. Parmi les principales résolutions adoptées lors de ces travaux figurent :
• La création d’un Comité de relance de la filière avec un accent sur la transformation locale dans chaque pays membre ;
• L’objectif de doubler les capacités de transformation d’ici 2030 ;
• L’adoption de normes régionales harmonisées pour améliorer la compétitivité à l’export ;
• Le renforcement des mécanismes de financement, notamment pour les unités industrielles ;
• Et la possibilité d’introduire la noix de cajou sur les marchés boursiers internationaux, projet porté par la Côte d’Ivoire
Pour a part, le Bénin, déjà engagé dans une dynamique de valorisation locale de ses matières premières, a profité de ce sommet pour faire valoir ses avancées : hausse du taux de transformation, amélioration de la qualité des produits, attraction de nouveaux investissements. Pour la ministre Assouman, l’avenir du cajou africain passe par un changement de modèle économique : « Il ne suffit plus de produire, il faut transformer sur place, créer des emplois et retenir la richesse chez nous. »
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