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Chefferie traditionnelle au Bénin : 16 royaumes, 80 chefferies supérieures et 10 chefferies coutumières reconnus

La nouvelle loi N° 2025-09, portant sur le cadre juridique de la Chefferie traditionnelle en République du Bénin, continue de susciter des débats. Pour éclairer l’opinion publique et dissiper certaines incompréhensions, une conférence conjointe a été organisée le vendredi 25 avril 2025 à Cotonou, animée par le Porte-parole du Gouvernement, Wilfried Léandre Houngbedji, et le Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola.

Cette loi, adoptée le 13 mars 2025 par la représentation nationale et promulguée peu après par le Chef de l’État, constitue une avancée significative dans le processus de réorganisation de la chefferie traditionnelle. Elle vise à intégrer davantage les institutions coutumières dans la construction d’un Bénin moderne, tout en préservant le patrimoine culturel du pays.L’un des objectifs majeurs de cette loi est de reconnaître officiellement les entités traditionnelles, à savoir 16 Royaumes, 80 chefferies supérieures et 10 chefferies coutumières, en s’appuyant sur des critères rigoureux et objectifs.

Selon les conférenciers, la Commission mise en place pour l’identification de ces entités a pris en compte trois critères principaux : le territoire, le type de pouvoir exercé et la structure sociale de chaque communauté.

« L’Etat ne décourage personne »

Le Président de la Commission, Professeur Bienvenu Akoha, a expliqué qu’en raison de la diversité et du nombre élevé de chefferies, plus de 300 rois ont été recensés, mais que seule une sélection minutieuse et scientifique a permis de déterminer les entités qui correspondent aux catégories de royaumes, de chefferies supérieures et de chefferies coutumières. Cette approche méthodique, a-t-il précisé, a permis de rendre le processus impartial et objectif.La loi a soulevé des interrogations concernant les entités qui ne figurent pas parmi les catégories reconnues.

Le ministre Jean-Michel Abimbola a voulu lever toute ambiguïté à ce sujet, affirmant que l’État ne déchoit personne de ses titres. « Si une entité ne répond pas aux critères des royaumes, des chefferies supérieures ou des chefferies coutumières, elle est considérée comme une chefferie communautaire. L’État ne découronne personne », a-t-il souligné.Les deux conférenciers ont également insisté sur l’importance de l’appropriation de cette loi par la population, afin d’en saisir toutes les dimensions et de dépasser les malentendus. Ils ont exprimé la volonté du Gouvernement de valoriser l’histoire et les traditions ancestrales du Bénin, tout en les inscrivant dans une perspective d’avenir.

« Nous voulons que chaque communauté se sente valorisée pour ce qu’elle a été, ce qu’elle est aujourd’hui, et ce qu’elle deviendra dans l’avenir de notre nation », ont-ils conclu, assurant que l’initiative ne laissera aucune trace de l’histoire commune du pays dans l’oubli.

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