Des centaines de personnes ont défilé ce dimanche à Tanger pour protester contre l’arrivée d’un navire suspecté de transporter des pièces détachées d’avions militaires destinées à Israël.
Le dimanche 20 avril 2025, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à Tanger, dans le nord du Maroc, pour protester contre l’annonce de l’accostage d’un navire suspecté de transporter des pièces d’avions militaires F35 destinées à Israël.Les manifestants, environ 1 500 personnes, ont scandé des slogans tels que “Le peuple veut l’interdiction du navire” et “Pas d’armes génocidaires dans les eaux marocaines”.
Ils ont défilé le long du port de conteneurs Tanger Med, un des plus grands ports commerciaux de la région.Le navire en question, opéré par la compagnie Maersk, aurait été en provenance des États-Unis avec une cargaison suspecte de pièces détachées d’avions militaires F35, destinées à Israël. Initialement prévu pour accoster à Casablanca le 18 avril, il devait finalement faire escale à Tanger le 20 avril, après que des organisations pro-palestiniennes et des syndicats portuaires marocains aient mis en lumière le contenu suspect du navire.
Maersk, armateur danois, n’a pas commenté ces allégations, mais a précisé par le passé que sa politique consistait à ne pas expédier d’armement vers des zones de conflit actif. En mars, l’entreprise avait assuré qu’elle ne transportait pas d’armes ni de munitions dans le cadre de son contrat avec le gouvernement américain.À Tanger, les manifestants ont également exprimé leur opposition à la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, officialisée fin 2020.
Ce rapprochement diplomatique, en échange de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, est depuis lors l’objet de contestations régulières dans le pays.Les manifestations au Maroc se sont intensifiées depuis le début du conflit à Gaza, déclenché par une attaque du Hamas contre Israël en octobre 2023. Depuis, de nombreuses mobilisations populaires ont eu lieu pour réclamer l’abrogation de la normalisation des relations avec Israël, une question qui divise de plus en plus l’opinion publique marocaine.
Le Maroc a exprimé son désaveu concernant la guerre en cours à Gaza, appelant à un arrêt immédiat des hostilités israéliennes, mais n’a pas remis en question la normalisation de ses relations diplomatiques avec Israël, ce qui continue de susciter des tensions dans le pays.
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