Dans un contexte diplomatique explosif, Faure Gnassingbé entame une médiation sous haute pression dans le cadre du règlement de la crise au Congo. Il lui faudra, en effet, non seulement instaurer un dialogue entre Kigali et Kinshasa, mais aussi composer avec une scène politique congolaise fragilisée, où les enjeux de pouvoir internes pourraient peser lourdement sur les perspectives de paix.
Récemment désigné médiateur de l’Union africaine (UA) dans la crise opposant la République Démocratique du Congo (RDC) au Rwanda, il a effectué ce mercredi 16 avril 2025 sa première visite officielle à Kinshasa. Accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, il a été reçu par le président congolais Félix Tshisekedi à la Cité de l’OUA, dans la commune de Ngaliema.Cette rencontre marque un tournant diplomatique dans la tentative de l’Union africaine de désamorcer le conflit dans l’est de la RDC, où les combats entre les Forces armées congolaises (FARDC) et le mouvement rebelle M23 — soutenu par Kigali selon Kinshasa — continuent de faire rage.
Avant de se rendre à Kinshasa, Faure Gnassingbé avait fait escale à Luanda pour s’entretenir avec son prédécesseur dans ce rôle, le président angolais João Lourenço.Cette rencontre marque un tournant diplomatique dans la tentative de l’Union africaine de désamorcer le conflit dans l’est de la RDC, où les combats entre les Forces armées congolaises (FARDC) et le mouvement rebelle M23 — soutenu par Kigali selon Kinshasa — continuent de faire rage. Avant de se rendre à Kinshasa, Faure Gnassingbé avait fait escale à Luanda pour s’entretenir avec son prédécesseur dans ce rôle, le président angolais João Lourenço.
Mais la mission du nouveau médiateur s’inscrit dans un climat politique et sécuritaire encore plus pesant. À Kinshasa, l’attention est également focalisée sur l’ancien président Joseph Kabila. Une vaste opération de perquisition a été lancée le mardi 15 avril dans une concession lui appartenant, visant notamment des entrepôts et conteneurs liés à des hommes d’affaires indo-pakistanais. L’objectif : retrouver du matériel militaire présumé volé.Joseph Kabila est soupçonné par certains acteurs de la scène politique congolaise d’être lié, en coulisses, au mouvement M23, qu’il aurait aidé à réactiver, selon ces allégations.
Cette perquisition intervient à peine deux semaines après l’annonce de son retour prochain en RDC, ce qui alimente les spéculations sur un possible regain de tension interne. Des sources proches de la famille Kabila ont confié à RFI qu’une nouvelle perquisition est envisagée dans les prochains jours, notamment au parc de la Vallée de la N’Sele, où se trouve l’une de ses résidences principales.
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