Ce samedi 12 avril à Oman, une rencontre s’ouvre entre les États-Unis et l’Iran. Pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, les deux pays reprennent le chemin de la négociation autour du dossier sensible du programme nucléaire iranien. Une perspective qui surprend, notamment à Tel-Aviv, où les espoirs d’une ligne dure contre Téhéran semblent s’amenuiser.
Depuis l’élection de Donald Trump, les responsables israéliens nourrissaient l’espoir d’un tournant radical dans la gestion du dossier iranien. Certains envisageaient même la possibilité d’une action militaire contre les sites d’enrichissement d’uranium en Iran, longtemps considérés comme une menace existentielle pour l’État hébreu. Mais à mesure que les mois passent, l’hypothèse d’une frappe préventive semble s’éloigner.
Malgré l’affaiblissement régional des alliés de Téhéran – le Hezbollah au Liban et le Hamas dans la bande de Gaza – et la destruction en novembre du système de défense anti-missile iranien S-300 par Israël, aucune offensive n’a vu le jour. Des responsables israéliens, dans la presse locale, n’ont pas caché leur frustration, évoquant une « fenêtre d’opportunité » qui pourrait bientôt se refermer.La posture du président américain ne facilite pas la lecture des intentions de Washington.
Oscillant entre menaces virulentes – promettant « l’enfer » à Téhéran – et déclarations plus nuancées appelant à une pression diplomatique accrue pour obtenir un nouvel accord, Donald Trump laisse planer le doute. Cette ambivalence sème la confusion chez ses alliés les plus proches, à commencer par Israël.L’annonce soudaine de ces négociations a pris Tel-Aviv de court. Lors de la déclaration conjointe à la Maison Blanche, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu affichait un visage fermé.
Lui qui comptait sur un soutien sans faille du président américain dans la lutte contre le programme nucléaire iranien, se retrouve confronté à une dynamique diplomatique inattendue.C’est dans le sultanat d’Oman, déjà hôte de précédents pourparlers secrets entre les États-Unis et l’Iran sous Barack Obama, que les émissaires des deux pays vont se retrouver.
Si les messages échangés ces derniers jours ont alterné entre signaux d’ouverture et mises en garde, la prudence reste de mise. L’objectif affiché par Washington est de contraindre l’Iran à des concessions supplémentaires, au-delà de l’accord de 2015, que Donald Trump a toujours critiqué.
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