A quelques encablures des élections générales de 2026, le Code électoral suscite moult craintes et passions. Le député Orden Alladatin, président de la commission des lois, a expliqué ses enjeux aux médias et à la société civile, .Le nouveau Code électoral impose des seuils d’éligibilité plus stricts, obligeant les partis à fusionner pour être éligibles aux élections. Ainsi, pour les élections législatives, seules les listes ayant recueilli au moins 20% des voix dans chaque circonscription peuvent prétendre à des sièges.
Pour les élections présidentielles, un candidat doit obtenir le parrainage de 15% des députés et des maires, répartis sur au moins trois circonscriptions législatives.Le député et président de la Commission des lois, Orden Alladatin, a expliqué que l’objectif du code électoral était de rationaliser le nombre de partis politiques, qui, en 2018, avait atteint un total record de 278. Selon lui, un tel morcellement du paysage politique rendait la gouvernance difficile, obligeant les présidents à négocier avec une multitude de petits partis pour gouverner. « Un président devait négocier avec 10 000 personnes pour gouverner. Ce n’est pas tenable », a-t-il affirmé.
Cette réforme vise à favoriser l’émergence de partis politiques solides et représentatifs à l’échelle nationale. Les fusions politiques deviennent ainsi un impératif pour toute formation souhaitant participer aux élections nationales. Selon les défenseurs de la réforme, ces mesures permettent de structurer le paysage politique, en éliminant les partis fantômes qui nuisent à la stabilité du pays.Le code électoral ne se contente pas d’imposer des critères d’éligibilité. Il modifie également la manière dont les chefs de village et les chefs de quartier sont désignés.
Désormais, ce sont les partis ayant recueilli le plus grand nombre de suffrages dans chaque localité qui seront responsables de ces désignations, afin de garantir la cohésion et la représentation politique au niveau local. Un autre point de cette réforme est la promotion des coalitions politiques. En effet, les partis ayant conclu des accords de gouvernance avant les élections pourront additionner leurs voix pour atteindre les seuils requis. Cette mesure vise à encourager la collaboration entre partis et à renforcer les alliances politiques.
Au-delà des réformes législatives, cette nouvelle approche est aussi un appel à la maturation politique du pays. Le député Alladatin a souligné que les partis qui ne s’adaptent pas à ces nouvelles règles devront en assumer les conséquences. « Le temps du morcellement est révolu », a-t-il averti. L’idée est de garantir une gouvernance plus efficace, avec des partis politiques solides qui porteraient des projets nationaux durables.
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