Accueil Politique & Société Révocation des visas du Soudan du Sud : Une mesure radicale de l’administration Trump
Politique & Société

Révocation des visas du Soudan du Sud : Une mesure radicale de l’administration Trump

Dans une mesure radicale et sans précédent, l’administration Trump a annoncé, samedi 5 avril, la révocation de tous les visas détenus par les ressortissants du Soudan du Sud. Cette décision, prise par le secrétaire d’État Marco Rubio, a pour objectif d’exercer une pression maximale sur le pays africain pour qu’il accepte de reprendre ses citoyens expulsés des États-Unis.

La décision de révoquer tous les visas des ressortissants du Soudan du Sud découle d’une problématique persistante : le refus du pays de reprendre ses ressortissants visés par une mesure d’expulsion. Marco Rubio a accusé le gouvernement de transition du Soudan du Sud de ne pas coopérer sur la question des rapatriements, un point de friction qui rappelle la récente polémique entre la France et l’Algérie à propos des expulsions de ressortissants algériens. Dans un communiqué officiel, Rubio a déclaré : « Avec effet immédiat, le département d’État des États-Unis révoque tous les visas détenus par les porteurs de passeports du Soudan du Sud. »

Cette décision s’inscrit dans la ligne dure de l’administration Trump sur les questions d’immigration, qui vise à réduire le nombre de migrants irréguliers et à forcer les pays à accepter le retour de leurs citoyens expulsés.C’est la première fois depuis l’entrée en fonction de Donald Trump, le 20 janvier, qu’une telle mesure est appliquée à l’ensemble des ressortissants d’un pays. Le président américain a mis en place une politique stricte d’immigration, qui comprend des mesures allant de la construction de murs à la frontière mexicaine à l’imposition de restrictions drastiques sur les visas pour plusieurs nations.

Pour Trump et son administration, la question de l’immigration est une priorité absolue, et la révocation des visas est perçue comme un moyen de mettre la pression sur les pays étrangers pour qu’ils acceptent leurs citoyens expulsés. « Il est temps que le gouvernement de transition du Soudan du Sud cesse de tirer profit des États-Unis », a déclaré Marco Rubio, soulignant que les États-Unis ne pouvaient plus tolérer le refus de certains pays d’accepter leurs ressortissants expulsés.

Le cas du Soudan du Sud n’est pas isolé : il évoque des situations similaires dans d’autres pays, où des divergences sur les politiques de rapatriement ont donné lieu à des affrontements diplomatiques. En janvier dernier, une polémique entre la France et l’Algérie a éclaté autour du refus de l’Algérie d’accepter ses ressortissants expulsés, une question qui avait conduit à des tensions et des protestations de la part du gouvernement français.

Le Soudan du Sud, un pays en proie à la guerre civile et à des crises humanitaires depuis son indépendance en 2011, a longtemps été un partenaire réticent sur la question des expulsions. Les autorités sud-soudanaises ont souligné à plusieurs reprises leur incapacité à gérer un grand nombre de rapatriements en raison de la situation instable dans le pays. Pour le Soudan du Sud, un pays qui lutte depuis des années contre des conflits internes, cette décision complique davantage ses relations avec la communauté internationale, et en particulier avec les États-Unis.

La réactivité de Washington sur la question des expulsions pourrait avoir des répercussions sur d’autres domaines de coopération, notamment en matière d’aide humanitaire et de soutien politique.Le pays, dirigé par un gouvernement de transition, se trouve dans une situation précaire où la stabilité interne et la coopération internationale sont essentielles pour reconstruire son économie et assurer la paix..

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans la même catégorie

Protection des données personnelles : Les médias se forment aux enjeux éthiques et juridiques

Une cinquantaine de professionnels des médias se sont réunis, jeudi 17 avril...

Bénin / Les chiffres de l’Instad : 635 000 tonnes de coton et plus de 2 millions tonnes de maïs

Le secteur agricole béninois continue de montrer des signes de robustesse avec...

Crise à l’Est : Faure Gnassingbé débute une médiation difficile au Congo

Dans un contexte diplomatique explosif, Faure Gnassingbé entame une médiation sous haute...

Modèle de Solidarité : Le Bénin rapatrie près de 400 migrants d’Algerie en quelques mois

Depuis décembre 2024, le Bénin a organisé trois vagues successives de rapatriement...