La dernière série de droits de douane imposés par les États-Unis sous l’administration de Donald Trump a plongé l’économie mondiale dans une période de turbulence et de répercussions géopolitiques majeures. Ces mesures, affectant près de 185 territoires dans le monde, ont provoqué une réaction rapide et ferme de la part de plusieurs grandes puissances, dont le Canada, la Chine et l’Union Européenne.
Alors que le président américain justifie ces tarifs comme un moyen de protéger l’économie américaine, l’impact est immédiat et palpable sur les marchés financiers mondiaux, sur les relations diplomatiques et sur l’équilibre économique mondial. Le Canada, bien que n’étant pas directement visé par les nouvelles taxes douanières annoncées par Trump, n’a pas tardé à répondre. Mélanie Joly, ministre canadienne des Affaires étrangères, a affirmé que le pays n’avait d’autre choix que de mettre en place des contre-mesures.
À la hauteur de 60 milliards de dollars canadiens, ces contre-mesures visent spécifiquement les produits américains. Le Canada, déjà touché par des droits de douane sur l’acier, l’aluminium et les véhicules en mars dernier, fait partie des pays les plus durement frappés par les politiques commerciales agressives des États-Unis. Dans une interview avec Euronews, Mélanie Joly a souligné l’importance de la solidarité internationale dans cette lutte, précisant que le Canada était en étroite coopération avec l’Union Européenne et d’autres partenaires asiatiques pour exercer une pression maximale sur les États-Unis.
Elle a également souligné le rôle crucial de l’opinion publique américaine, estimant que ce n’est que par la pression interne que Donald Trump pourrait être contraint de faire marche arrière. L’unité des alliés, selon Joly, est essentielle face à cette escalade des tensions commerciales.
L’UE et la Chine : Des Contre-Mesures Imminentes
L’Union Européenne, de son côté, a vivement critiqué les actions de Donald Trump, le président Emmanuel Macron qualifiant les tarifs douaniers américains de « décision brutale et infondée ». L’UE, touchée par des droits de douane de 20 % sur certains produits, a annoncé qu’elle préparait ses propres contre-mesures. Toutefois, l’UE reste ouverte aux négociations, dans l’espoir de désamorcer la crise commerciale.De son côté, la Chine a réagi en annonçant des contre-mesures de 34 % sur les produits américains.
La Chine, puissance économique majeure, a adopté une posture ferme, déterminée à défendre ses intérêts face aux agressions commerciales des États-Unis. Les marchés boursiers américains ont immédiatement réagi à l’annonce des nouvelles taxes. En l’espace de deux jours, la Bourse de New York a perdu plus de 6 000 milliards de dollars de capitalisation boursière.
Le Dow Jones a chuté de 5,50 %, l’indice Nasdaq a perdu 5,82 %, et le S&P 500 a enregistré sa pire séance depuis la crise du Covid-19 en 2020. Les investisseurs ont été secoués par l’ampleur des nouvelles taxes, provoquant une panique qui a conduit à des ventes massives. Les critiques à l’égard de Donald Trump se sont multipliées dans la presse américaine, le Wall Street Journal notant que la décision du président américain pourrait avoir des conséquences économiques désastreuses et soulignant que Trump avait plongé « dans l’inconnu politique ».
Le ministre canadien Mélanie Joly a également souligné l’importance d’une réponse unie face à cette escalade des tensions commerciales. Elle a averti que l’instabilité géopolitique qui en résulte pourrait profiter à des adversaires comme la Chine et la Russie, qui pourraient exploiter les divisions entre les alliés de l’OTAN et les grandes puissances économiques mondiales.
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