Les relations entre le Niger et les investisseurs chinois connaissent une forte escalade de tensions ces dernières semaines depuis le 13 mars. Trois dirigeants de sociétés pétrolières chinoises ont été expulsés , une mesure qui fait suite à la révocation, en début de mois, de la licence d’exploitation d’un hôtel de luxe chinois. Le tout dans contexte de pénurie d’essence en plein ramadan.La raffinerie de Zinder, la seule du Niger, gérée par la société chinoise Soraz, est au cœur du conflit.
Après un redressement fiscal, les autorités nigériennes ont saisi les quatre comptes de l’entreprise. Le directeur général de Soraz figure parmi les trois responsables chinois expulsés, aux côtés du dirigeant de la CNPC, société chinoise en charge de l’extraction pétrolière, et de celui de Wapco, l’entreprise responsable de l’oléoduc qui exporte le brut nigérien.Parallèlement, le gouvernement de Niamey a pris la décision de retirer définitivement la licence d’exploitation de l’hôtel Soluxe, géré par une société chinoise.
Cette décision fait suite à des accusations de « pratiques discriminatoires », telles que l’« interdiction abusive des autres nationalités », la réalisation de travaux sans autorisation, ainsi que des déclarations erronées concernant le nombre de nuitées, entrainant des paiements de taxes incorrects. Depuis l’ avènement de la junte, les entreprises étrangères son dans le viseur des autorités du pays. Elles veulent renforcer le contrôle sur les entreprises étrangères opérant au Niger, notamment celles venant de Chine.
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