Le procès de l’affaire Pierre Urbain Dangnivo, fonctionnaire disparu en 2010, a repris ce mercredi 12 mars 2025 au tribunal de première instance de Cotonou. Après une première journée d’audience marquée par de nouvelles révélations, la Cour a décidé de confronter les prévenus à certains témoins clés, dont l’ancien ministre Bernard Lani Davo. Sa déclaration a mis en lumière des éléments troublants concernant l’implication présumée de l’ancien président Boni Yayi dans cette affaire.Lors de son audition, Bernard Lani Davo a évoqué un appel téléphonique qu’il aurait reçu d’un interlocuteur se faisant passer pour le président Yayi, lui demandant de remettre une somme d’argent à un détenu, Donatien Amoussou.
Selon l’ancien ministre, l’appel ne venait pas directement de l’ancien président, mais de son « garde présidentiel », agissant soi-disant en son nom. Cette déclaration a immédiatement attiré l’attention des avocats et du procureur, d’autant que l’ancien ministre a précisé qu’il n’avait pas pris la peine de vérifier l’identité de l’appelant.Le procureur, étonné par l’attitude de Bernard Lani Davo, lui a demandé pourquoi il n’avait pas cherché à clarifier l’identité de la personne qui l’avait contacté, mais Davo est resté vague, affirmant qu’aider quelqu’un ne lui coûtait rien.Cette nouvelle dimension de l’affaire a ravivé l’intérêt du public et des médias pour ce dossier vieux de 15 ans.
La question de l’implication de l’ex-président Yayi, bien que non prouvée pour l’instant, jette une ombre supplémentaire sur cette affaire complexe et encore marquée par de nombreuses zones d’ombre.
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