Les 18e Assises du journalisme se tiennent jusqu’au 15 mars 2025 à Tours, dans l’ouest de la France. Comme chaque année, RFI est partenaire du baromètre sur l’utilité du journalisme, réalisé par Viavoice sur la base de 1 000 personnes interrogées. Le thème de cette année : les faits divers.Pour 86 % des personnes interrogées, le journalisme est perçu comme un métier utile, une tendance qui se confirme depuis plusieurs années.
Cela ne signifie toutefois pas une adhésion aveugle au travail des journalistes. En effet, ce sont dans les domaines du sport et de la culture que la confiance du public est la plus grande. Pour ce qui est de la politique, de l’économie ou du climat, les personnes interrogées expriment davantage de doutes.C’est également le cas pour le fact-checking, c’est-à-dire la vérification de l’information, qui est censée être une garantie de fiabilité, surtout à une époque où les infox circulent de plus en plus.
Les Français font, dans l’ensemble, confiance à l’information qu’ils trouvent dans les médias professionnels (74 %) plutôt qu’à celle repérée par leur entourage sur les réseaux sociaux (12 %). L’année dernière, le thème dominant était le sport, en raison de l’événement olympique.
Faits divers et journalisme
En 2025, l’étude s’intéresse particulièrement aux faits divers. Pour six personnes interrogées sur dix, la place qu’ils occupent ne devrait pas être moins importante que celle prise par l’actualité politique, internationale ou économique. Les femmes comme les hommes reconnaissent éprouver des sentiments négatifs à propos des faits divers : la colère (39 %), la tristesse (32 %), la curiosité et le dégoût.Lorsque l’on demande aux Français de citer spontanément un fait divers qui les a marqués cette année, 19 % citent le procès des viols de Mazan, 7 % évoquent l’affaire Grégory – qui a plus de 40 ans et qui a fait l’objet d’une récente série diffusée sur la plateforme Netflix – et 34 % ne se prononcent pas.30 % des personnes interrogées considèrent que les médias traitent trop des faits divers.
Pour 45 % d’entre elles, la place qui leur est accordée n’est ni trop ni pas assez importante. Quant aux enseignements à en tirer, les réponses sont extrêmement variées, voire contradictoires. 62 % des personnes interrogées considèrent qu’il est parfois nécessaire que les personnalités politiques se saisissent des faits divers, d’autant plus que pour les deux tiers d’entre elles, les faits divers sont un bon moyen de s’intéresser à l’actualité judiciaire et sécuritaire.
Laisser un commentaire