Lors d’un sommet au Caire, les dirigeants de la Ligue arabe ont présenté, ce mardi, leur vision pour la reconstruction de Gaza après le conflit. Ce plan, soutenu par l’Égypte, prévoit une enveloppe de 53 milliards de dollars pour redresser la région d’ici 2030. Une initiative qui se distingue radicalement des propositions américaines, qui envisageaient le transfert de la population de Gaza vers l’Égypte ou la Jordanie.
Le plan arabe, en revanche, exclut tout déplacement des Palestiniens, affirmant que Gaza restera une partie intégrante du futur État palestinien, aux côtés de la Cisjordanie. « Il s’agit de proposer une alternative claire et réaliste au plan de déplacement des Palestiniens », a déclaré Ahmed Aboul Gheit, Secrétaire général de la Ligue arabe, après l’approbation du plan par les pays membres.
Ce dernier met en avant l’importance de maintenir Gaza dans son cadre juridique en tant que territoire palestinien. Le plan prévoit plusieurs étapes de reconstruction, avec des projets d’infrastructure incluant des logements, un aéroport, un port de pêche, ainsi que le développement de l’énergie verte. La première phase consistera à déblayer plus de 50 millions de tonnes de décombres et à enlever les munitions non explosées laissées par les récentes offensives israéliennes.
« Des fonds arabes et internationaux peuvent être mobilisés pour réaliser ce projet dans le respect de la situation juridique de Gaza », a ajouté Aboul Gheit.Le plan va au-delà des aspects techniques : il envisage également des solutions sécuritaires, avec la proposition de déployer une force internationale de maintien de la paix sous mandat de l’ONU, pour garantir la stabilité dans la région. Bien que cette initiative ait été largement soutenue par les pays arabes, Israël l’a d’ores et déjà rejetée, tandis que Washington reste en attente de décision.
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