Les anciens dirigeants du football mondial, Sepp Blatter et Michel Platini, restent fermes dans leur défense et réaffirment leur innocence lors du premier jour de leur nouveau procès en appel, en Suisse, pour escroquerie. Arrivés lundi matin au Tribunal pénal fédéral de Muttenz, les deux hommes ont nié toute malversation après leur comparution.
Lors de la première journée du procès, Michel Platini a qualifié la procédure de « complexe » mais a réitéré que l’affaire n’avait pas évolué depuis leur acquittement en 2022. « Il ne s’agit que d’arriérés de salaires, pas de corruption, pas de magouilles », a affirmé Platini, insistant sur le fait que les accusations étaient sans fondement. Sepp Blatter a quant à lui déclaré : « Nous n’avons rien fait de mal.
Il sera difficile de prouver le contraire. » Le procès, qui pourrait se prolonger jusqu’à jeudi, est centré sur un paiement controversé de 2 millions de francs suisses effectué par la Fifa à Michel Platini en 2011 pour des services de conseiller présidentiel rendus dix ans plus tôt. Les procureurs suisses considèrent ce paiement comme une fraude et un détournement de fonds, affirmant qu’il a « porté atteinte aux actifs de la Fifa » et a permis à Platini de s’enrichir illégalement.
Bien que les deux hommes aient été acquittés lors d’un premier procès en 2022 après sept ans d’enquête, l’affaire n’en finit pas de faire couler de l’encre. Les procureurs fédéraux suisses ont fait appel de l’acquittement et demandent désormais une peine de prison avec sursis, d’un an et huit mois, contre Platini et Blatter.
L’affaire, qui dure depuis plus de dix ans, a mis un terme aux carrières politiques de ces deux figures emblématiques du football mondial. Blatter a été évincé de la présidence de la FIFA, tandis que Platini a vu sa campagne pour succéder à Blatter à la tête de la FIFA être brisée. Les deux hommes ont maintenu, lors de plusieurs enquêtes et devant diverses instances judiciaires, qu’ils avaient conclu un « gentleman’s agreement » verbal pour régler un salaire impayé et non contractuel.
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