Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est de retour devant le tribunal depuis lundi 3 mars 2025, dans le cadre de son procès pour corruption présumée. Il est le premier dirigeant israélien en exercice à être jugé pour des faits pénaux. Ce procès s’ajoute aux nombreuses tensions qui pèsent sur le long règne de Netanyahu, déjà éclaboussé par un mandat d’arrêt international pour crimes de guerre présumés dans le cadre du conflit à Gaza.
Netanyahu fait face à des accusations de fraude, d’abus de confiance et de corruption. Lui et son épouse, Sara, sont accusés d’avoir accepté plus de 260 000 dollars de produits de luxe de la part de l’homme d’affaires hollywoodien israélo-américain Arnon Milchan et du magnat australien James Packer. En échange de ces cadeaux, ils auraient offert des faveurs politiques.En plus de ces accusations, le couple est également soupçonné d’avoir tenté de négocier une couverture médiatique plus favorable en échange de l’adoption d’une loi qui aurait limité la circulation d’un journal gratuit populaire en Israël.
Cette tentative de manipulation des médias aurait été une forme de « marchandage » en faveur de Netanyahu, afin d’obtenir un traitement plus clément de la part des médias.À 75 ans, Benjamin Netanyahu nie toutes les accusations portées contre lui. Il insiste sur le fait que ces poursuites sont une « chasse aux sorcières », orchestrée par des médias hostiles et un système judiciaire partial, qu’il accuse de chercher à renverser son pouvoir. Pour lui, ces accusations seraient une tentative de mettre fin à son long mandat et de saboter son rôle de leader politique en Israël.
Par ailleurs, le procès qui se déroule en pleine crise politique et sociale, pourrait avoir des répercussions profondes sur l’avenir du Premier ministre et sur la stabilité du gouvernement israélien.
Laisser un commentaire