Depuis son admission à l’hôpital, des foules se sont rassemblées devant l’hôpital universitaire Gemelli, priant pour la santé de Jorge Mario Bergoglio (Buenos Aires, Argentine, 1936), élu 266ᵉ pape de l’Église catholique en mars 2013. Bien que des signes d’amélioration soient attendus, il est inévitable de se poser la question de savoir ce qui se passera après le décès du pape François. Quels sont les protocoles en place pour assurer la transition après la mort du souverain pontife ?
Lorsqu’un pape décède, un protocole strict, appelé Sede Vacante (le Siège vacant), est immédiatement déclenché. Ce processus vise à gérer la vacance du Saint-Siège et à préparer l’Église à l’élection d’un nouveau pape. Le Camerlingue de la Sainte Église romaine, un cardinal chargé des biens temporels du Saint-Siège en l’absence de pape, joue un rôle central dans ce processus. Il est en charge de la confirmation officielle du décès, et il initie les premiers rites funéraires.La confirmation de la mort d’un pape est effectuée de manière solennelle. Le Camerlingue frappe le front du pape trois fois avec un marteau d’argent, tout en prononçant son nom de baptême. Ce geste est effectué en présence des autres cardinaux et marque le début des rites funéraires.
L’anneau du pêcheur
Un geste symbolique et particulièrement important est le retrait de l’anneau du pêcheur. L’anneau, qui symbolise le pouvoir papal, est retiré du doigt du défunt par le Camerlingue, puis détruit publiquement, afin qu’il ne puisse plus être utilisé. Cette tradition vise à souligner la fin de la papauté du défunt et le début de la vacance du Saint-Siège. Contrairement à la pratique antérieure, où la vérification du décès se faisait dans la chambre privée du pape, la vérification du décès aura désormais lieu dans la chapelle du Palais apostolique.
Cette décision fait partie des changements approuvés par le pape François lui-même, en novembre 2024, dans la révision du « Ordo Exsequiarum Romani Pontificis », le protocole des funérailles papales. Cette réforme vise à simplifier et à moderniser les rites liés à la mort du souverain pontife.En accord avec sa volonté de simplicité, le pape François a décidé que, contrairement aux traditions passées qui prévoyaient l’utilisation de trois cercueils (en cyprès, plomb et chêne), il serait enterré dans un seul cercueil en bois, à l’intérieur duquel se trouve un revêtement en zinc. De plus, son corps sera exposé dans un cercueil ouvert, sans catafalque ni crosse papale, ce qui rompt avec certaines traditions antérieures.
Le lieu de sépulture
Le pape François a exprimé à plusieurs reprises le souhait d’être enterré dans la basilique Santa Maria Maggiore à Rome, derrière la statue de la Reine de la Paix. Il avait demandé à être enterré dans une salle simple et discrète, en toute intimité, loin des symboles de grandeur qui accompagnent d’ordinaire la papauté.Après la mort du pape François, le Camerlingue, qui devient temporairement le chef de l’Église catholique pendant la vacance du siège, convoque un conclave pour élire un nouveau pape. Selon le code de droit canonique, ce conclave doit être réuni dans les 15 à 20 jours suivant le décès du pape. Les cardinaux se réunissent alors en secret pour élire le successeur du pape, un processus rigoureux et sacré qui se conclut par la fumée blanche, annonçant l’élection du nouveau souverain pontife.
Le pontificat de François : Un héritage novateur
Élu pour la première fois en mars 2013, le pape François a marqué l’histoire de l’Église. Il est le premier pape non européen depuis plus de 1200 ans, le premier originaire d’Amérique, le premier jésuite et celui qui a choisi le nom de François, en hommage à saint François d’Assise. Son pontificat a été marqué par des réformes importantes, notamment sa lutte contre les abus sexuels dans l’Église et ses prises de position en faveur de la protection des plus vulnérables, y compris les homosexuels et les migrants.
Ses décisions ont profondément changé l’image de l’Église catholique, la rendant plus ouverte et plus proche des réalités contemporaines.Le pape François a récemment été hospitalisé en raison d’une pneumonie bilatérale, ce qui a suscité de vives inquiétudes parmi les fidèles. Les dernières informations médicales ont indiqué qu’il suivait un traitement pour la pneumonie, avec des signes d’amélioration. Toutefois, son état de santé reste préoccupant, et le Vatican suit de près son évolution. Les catholiques du monde entier prient pour sa guérison, tout en se préparant, le cas échéant, à la transition du Saint-Siège.
Prompt rétablissement à sa sainteté. Belle leçon aux croyants du monde entier. Faisons-nous soigner à l’hôpital et non dans les couvants.