Il a été constaté ces dernières années une prolifération d’établissements privés de formation médicale et paramédicale aux performances peu rassurantes dans la sous-région. En réponse à cette situation, le gouvernement béninois a adopté, le 18 octobre 2023, un décret portant sur les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la commission nationale d’étude des équivalences de diplômes.
L’article 6 de ce décret limite l’obtention de l’équivalence des diplômes de médecine et des formations paramédicales délivrés par des établissements privés à une liste dérogatoire fixée par décret. Une liste des établissements privés dont les formations peuvent être reconnues a été validée, et à ce jour, on dénombre au moins 16 médecins, 157 sages-femmes et 2097 infirmiers titulaires de diplômes délivrés par ces établissements.
Leur demande d’équivalence est en attente, sans compter ceux qui ont déjà obtenu cette équivalence. Afin de protéger les populations contre les erreurs médicales parfois fatales, le gouvernement a décidé, mercredi 19 février 2025, de mettre en place un dispositif spécial d’évaluation et de renforcement des compétences des diplômés concernés. Ce dispositif visera à évaluer les professionnels de santé et, pour ceux jugés aptes, à organiser des sessions de renforcement de compétences.
Ces sessions consisteront en des modules théoriques et des stages pratiques d’une durée d’un an, après quoi un certificat d’aptitude sera délivré.Les bénéficiaires de ce dispositif incluent : le professionnels de santé titulaires de diplômes provenant d’établissements privés étrangers non figurant sur la liste des établissements dont les diplômes sont éligibles à une reconnaissance automatique ; les étudiants ayant entamé leur formation en sciences de la santé dans ces établissements avant l’entrée en vigueur du décret.
Laisser un commentaire