L’ancien ministre des Finances du Ghana, Ken Ofori-Atta, est désormais officiellement sous enquête pour des accusations graves de corruption et de mauvaise gestion des fonds publics. Âgé de 66 ans, Ofori-Atta est recherché par le Procureur spécial du Ghana après avoir quitté le pays aux alentours du 2 janvier 2025.
Selon les autorités, il est accusé d’avoir validé des transactions suspectes qui ont causé des pertes financières considérables pour l’État ghanéen. L’une des principales accusations à l’encontre de l’ancien ministre est liée au détournement de 58 millions de dollars alloués à la construction d’une cathédrale nationale. Bien que ce projet ait été prévu pour être financé par des fonds privés, il aurait été inexplicablement soutenu par l’État, engendrant des dépenses publiques massives.
Selon les autorités, les travaux de construction ont été suspendus depuis deux ans, alimentant la controverse autour de cette affaire.En plus de cela, Ofori-Atta est impliqué dans un autre scandale financier concernant un contrat entre l’Autorité des Recettes du Ghana et une entreprise privée. Ce contrat a entraîné un versement illégal de plus de 83 millions de dollars, sans l’aval des autorités compétentes, ce qui a gravement fragilisé la gestion financière du pays..
Un ultimatum du procureur spécial
L’affaire Ken Ofori-Atta survient dans un contexte où le nouveau gouvernement du président John Mahama a fait de la lutte contre la corruption une priorité. Dans le cadre de son programme « Opération récupérer tous les biens mal acquis » (ORAL), plusieurs plaintes ont déjà été déposées, et plus de 2.000 cas ont été recensés. Le gouvernement a mis en place cette initiative pour récupérer les fonds publics détournés et sanctionner les responsables de mauvaise gestion.
Face à ces accusations explosives, le procureur spécial a lancé un ultimatum à Ken Ofori-Atta : se rendre volontairement à la justice ou faire face à une extradition forcée. Le procureur a affirmé que des mesures légales seraient prises pour retrouver l’ex-ministre et l’amener à répondre des accusations portées contre lui. Alors que le pays cherche à redresser ses finances publiques et à restaurer la confiance des citoyens, les autorités ghanéennes ont clairement fait savoir qu’elles ne toléreraient aucune forme de corruption.
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