Comme si le Real Madrid n’avait pas déjà assez de motifs de se plaindre de l’arbitrage en Espagne, le derby contre l’Atlético (1-1) a encore envenimé la situation. La rancœur du club de Florentino Pérez à l’égard des arbitres s’est intensifiée, et le match a rajouté une dose de colère supplémentaire. Bien que Carlo Ancelotti ait été agacé par la situation le week-end dernier, il a choisi de rester en retrait cette fois-ci.
D’un geste de la main, l’entraîneur a écarté la première question qui lui était posée, refusant de nourrir la polémique autour du penalty très controversé accordé à l’Atlético en première période, suite à une faute de Tchouameni sur Lino. Aurélien Tchouameni a écrasé le pied de Samuel Lino dans la surface, alors que le ballon venait de passer devant l’attaquant des Colchoneros, qui n’aurait de toute manière pas pu le jouer, même s’il en avait eu l’intention.
Après avoir été interpellé par l’assistance vidéo, l’arbitre César Soto Grado a tout de même accordé un penalty, transformé par Julian Alvarez pour donner l’avantage aux hommes de Diego Simeone, estimant que les deux joueurs étaient en lutte pour le ballon au moment de la faute. Diego Simeone, en conférence de presse après le match, a d’ailleurs rappelé qu’un penalty similaire avait été accordé plus tôt dans l’après-midi à l’Athletic contre Gérone.
Dans un souci de transparence et de communication, la Fédération espagnole (RFEF) a dévoilé après la rencontre l’enregistrement audio de la conversation entre l’arbitre principal, César Soto Grado, et l’arbitre VAR, Ricardo de Burgos Bengoetxea. « César, je te recommande d’évaluer une éventuelle sanction », suggère Bengoetxea à Soto Grado. « Voici l’action, elle n’est pas très claire, mais je t’en montrerai une autre de meilleure qualité…
Voilà, une meilleure image pour que tu puisses te faire une idée. » Après quelques instants d’analyse, Soto Grado décide de siffler la faute de Tchouameni et d’accorder un penalty en faveur de l’Atlético, sans prévenir le milieu de terrain français. « Parfait ! » approuve Bengoetxea. Carlo Ancelotti, qui avait évité la polémique après le match, n’a pas pu s’empêcher de réagir : « Nous, les gens du football, on ne comprend pas ce genre de décision », a-t-il déploré.
En seconde période, Kylian Mbappé a permis au Real Madrid de revenir au score. Une nouvelle décision arbitrale qui fera encore couler de l’encre. Sous le regard incrédule des joueurs du Real et de Carlo Ancelotti, qui cachait son visage dans ses mains, Julian Alvarez a pris ses responsabilités et a réussi une panenka pleine d’audace face à Thibaut Courtois, qui ne pouvait rien faire face à l’attaquant argentin.
L’ouverture du score (0-1, 35e) a enflé la tension.Cette situation suscite déjà de vives réactions, surtout du côté du Real Madrid. Dans les tribunes du Bernabéu, les supporters des Merengue ont exprimé leur colère et leur frustration. Selon les journalistes de As présents dans le stade, des chants tels que « Corrupción en la Federación » (corruption à la Fédération) ont retenti à plusieurs reprises. Une atmosphère électrique qui ne risque pas de retomber de sitôt…
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