L’ancien président de la Cour Constitutionnelle du Bénin, Théodore Holo, est revenu sur la question de la révision constitutionnelle de 2019 et les spéculations qui entourent la notion de « nouvelle République » au Bénin. Dans une déclaration ce vendredi 7 février 2025, il a rejeté l’idée selon laquelle la révision constitutionnelle de 2019 aurait engendré une nouvelle République.
Selon lui, la révision ne représente qu’une simple mise à jour de la Constitution existante, sans qu’il y ait de rupture avec les principes fondamentaux qui gouvernent le pays. Théodore Holo a affirmé que la révision de la Constitution de 2019 n’avait pas modifié de manière significative le cadre juridique en place. « La révision de la Constitution de 2019 ne crée pas une nouvelle République, mais constitue une mise à jour de la Constitution existante », a-t-il précisé.
Pour appuyer son argumentation, l’ancien président de la Cour Constitutionnelle a cité l’exemple de la France, qui, malgré plusieurs révisions constitutionnelles depuis 1958, reste dans le cadre de la Cinquième République. « Si on était dans une nouvelle République, la France serait aujourd’hui à la 30e République.
Ce n’est pas parce qu’on change une virgule qu’on crée une nouvelle République », a-t-il ajouté. En réponse aux interrogations soulevées par le recours déposé par l’ex-ministre Christian Lagnidé, Holo a rappelé que la Cour constitutionnelle avait jugé la demande irrecevable. Il a précisé que cette requête ne relevait pas de la compétence d’un simple citoyen, car la Cour ne rend des avis que sur des questions constitutionnelles majeures.
Il a souligné que la révision de la Constitution de 2019 avait été validée comme conforme à la Constitution en vigueur et ne justifiait pas une requalification du Bénin en tant que nouvelle République.
Pour Théodore Holo, les débats actuels autour de la révision de 2019 résultent d’une mauvaise interprétation des principes juridiques et de la Constitution béninoise. Il a réaffirmé que le Bénin reste dans la même République et que les révisions constitutionnelles sont une pratique normale dans un cadre juridique en évolution.
L’ancien président de la Cour a également insisté sur la nécessité de clarifier ce débat pour éviter toute confusion. Il a précisé que le Bénin reste dans le cadre de la même République, avec une Constitution qui a été ajustée pour répondre aux réalités politiques actuelles du pays. « Il est important de clarifier cette question pour éviter toute confusion inutile », a conclu Théodore Holo, appelant à une meilleure compréhension des principes du droit constitutionnel.
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