La violence des gangs en Haïti prend une ampleur inquiétante, touchant désormais des quartiers autrefois considérés comme relativement sûrs, y compris Kenscoff, un faubourg de la capitale Port-au-Prince, habituellement épargné par la criminalité.
Cette semaine, des individus lourdement armés ont attaqué la région, tuant au moins 40 personnes et semant la terreur parmi les habitants, dont des pasteurs, des enseignants et des enfants. L’attaque, attribuée à la coalition de gangs Viv Ansanm, a provoqué l’évacuation de nombreux résidents, et la police a demandé des renforts pour repousser les assaillants.
Selon le maire de Kenscoff, Jean Massillon, les gangs encerclent actuellement la zone et poursuivent leur attaque en allant de maison en maison. Les autorités n’ont pas encore pu accéder à toutes les parties du quartier, qui abrite des politiciens et des chefs d’entreprise.Les gangs contrôlent désormais 85 % de Port-au-Prince, menaçant d’engloutir toute la capitale.
L’attaque de Kenscoff est survenue après des avertissements du gouvernement et de la police sur des attaques imminentes dans la région. Plus de 1 660 personnes ont été rendues sans abri à la suite de cette offensive, et le nombre de déplacés causés par la violence des gangs dépasse désormais un million de personnes à travers Haïti.
La communauté haïtienne de Springfield face à l’incertitude des expulsions
Pendant ce temps, à Springfield, dans l’Ohio, la communauté haïtienne vit dans l’angoisse, craignant les expulsions imminentes après les menaces de l’administration Trump de mettre fin au programme de statut de protection temporaire (TPS), qui permet à des milliers d’immigrants haïtiens de rester légalement aux États-Unis.
Ce programme est crucial pour ceux qui ont fui la violence des gangs en Haïti et qui trouvent un refuge temporaire en Amérique. La montée des tensions se reflète dans les propos du président Trump, qui a fait de l’immigration illégale un point central de sa campagne, et a souvent dénigré les migrants haïtiens. Ces discours ont exacerbé les craintes au sein de la communauté haïtienne. Viles Dorsainvil, directeur exécutif du Centre d’aide et de soutien à la communauté haïtienne de Springfield, a affirmé que beaucoup se sentent menacés par la politique de l’administration Trump.
Des milliers de migrants haïtiens, fuyant la violence de leur pays, ont trouvé refuge à Springfield grâce au TPS. Bien que le programme expire en février 2026, les espoirs restent vifs que le gouvernement américain choisira de le renouveler, permettant ainsi à ces familles de rester dans l’incertitude qui les entoure.
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