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Affaire Boko et Homeky : L’avocat de l’État exige réparation financière et saisie des biens des accusés

Le procès en cours à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) se poursuit. Ce mercredi 29 janvier, au cinquième jour de l’audience, l’avocat de l’État béninois, Me Maximin Cakpo, a pris la parole pour plaider la cause de l’État dans l’affaire de tentative de coup d’État contre le président Patrice Talon.

Il a demandé à la Cour de condamner les accusés à payer 77 milliards de dommages et intérêts et a réclamé la saisie et la confiscation de leurs biens connus et non connus.Les accusés, notamment Olivier Boko, Oswald Homeky et leurs coaccusés, sont poursuivis pour complot contre la sûreté de l’État, corruption d’agent public, ainsi que pour des faits de faux et usage de faux.

Leur procès, qui dure depuis plus d’une semaine, a vu plusieurs témoins défiler à la barre, dont des personnalités proches des accusés. Me Cakpo a souligné la gravité des faits et la nécessité de sanctions exemplaires pour protéger l’intégrité de l’État béninois. En parallèle, le ministère public a demandé la suspension de l’audience, qui reprendra le jeudi 30 janvier, avec les réquisitions du ministère public et probablement le verdict de la Cour.

Lors de la journée du 29 janvier, plusieurs témoignages ont été recueillis, y compris ceux de Venance Kokoyè, Directeur Administratif et Financier dans une société impliquée dans l’affaire, et de Jacques Avene, Chef du département commercial à NSIA Assurance en Côte d’Ivoire.

Ces témoignages ont mis en lumière des transactions financières et des liens entre les accusés et des figures militaires et politiques.Venance Kokoyè a évoqué son rôle dans la gestion des finances de la société Senadis Agro et a révélé des irrégularités dans la gestion des fonds pendant son absence.

Jacques Avene, pour sa part, a détaillé les versements effectués par Oswald Homeky, notamment des sommes considérables sur des comptes en Côte d’Ivoire, et a confirmé des échanges avec le Colonel Djimon Tévoédjrè, un des hommes clés de l’affaire.

Les déclarations d’Olivier Boko

Au cœur du procès, Olivier Boko, ancien proche collaborateur de Patrice Talon, a nié toute implication dans un complot contre l’État. Interrogé sur le mouvement « OB26 », qui aurait été créé pour soutenir une hypothétique candidature présidentielle pour 2026, Olivier Boko a réfuté cette idée. « Je ne suis membre d’aucun parti politique.

Comment pourrais-je être candidat ? », a-t-il déclaré fermement. Selon lui, il n’a financé aucun mouvement et n’a donné aucune caution à cette initiative.Olivier Boko a également rappelé son rôle dans les campagnes électorales de Patrice Talon en 2016 et 2021, soulignant qu’il connaissait bien la dynamique politique du pays.

Il a insisté sur sa loyauté envers le président Talon, affirmant : « Je suis fier du bilan de Patrice Talon. Talon Président, c’est Boko Président. »Quant aux accusations de complot, Olivier Boko a rejeté toute implication : « Je ne suis ni informé ni mêlé à un projet de coup d’État. Je ne peux pas renverser mon propre régime », a-t-il répliqué, insistant sur son engagement en faveur du gouvernement en place.

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